4 Stratégies pour bien gérer son temps de correction
C’est la période des examens ! Les enseignants ressentent autant de pression, car ils passent des heures à annoter abondamment les copies, à lire ces devoirs, parfois jusqu’à une demi-heure par copie. Ce travail fastidieux et répétitif nécessite une concentration particulière, une neutralité.
Certaines classes atteignent environ 30 élèves. Donc, le travail de correction s’alourdit inéluctablement. C’est une tâche difficile parce qu’elle implique une attention particulière et beaucoup de rigueur et de sérieux. En effet, la correction, pour les enseignantes et les enseignants, est une tâche très lourde. De plus, la correction d’une pile de copies exige chaque fois des qualités similaires de fidélité et de validité.
Après la correction, les enseignants ont d’autres tâches : ils doivent réaliser un bilan des acquis en fin d’année, ensuite ils saisiront toutes les notes des élèves sur internet et les inscrire sur un livret personnel. Donc la question qui se pose : Comment bien gérer la période d’Examens ?
Voici 4 stratégies pour bien gérer cette période :
1. Alterner les modalités d’examen
Il existe différentes modalités d’examens pour bien évaluer les élèves : examen écrit à réponses ouvertes, examen écrit à réponses fermées (QCM, vrai-faux…), examen oral, exercices, laboratoires, TP à présenter.
De plus, la notation consiste à traduire un effort d’élève par une note chiffrée. C’est pourquoi la note finale d’un élève devrait être déterminée par ces différentes modalités d’évaluation. En effet, chaque forme d’examen a ses avantages et ses inconvénients :
- L’examen écrit à réponses ouvertes aide l’élève à organiser ses réponses plus librement que lors d’un examen oral. Mais, il nécessite une expression écrite claire et correcte, avec un souci pour l’orthographe.
- L’examen écrit à réponses fermées : l’élève peut collecter les réponses facilement, mais il exige une concentration pour bien respecter les consignes données au début de l’examen afin d’éviter les mauvaises surprises.
- L’examen oral est une bonne occasion pour l’élève afin de démontrer sa compréhension du cours. Il peut nuancer ses réponses, mais provoque chez certains élèves du stress.
2. Corriger un numéro à la fois plutôt que copie par copie
Pour éviter d’être noyé sous un tas de copies, c’est mieux de construire un barème très précis. Après, au lieu de corriger toutes les pages d’une seule copie, il est beaucoup plus rapide de corriger entièrement la première question de tous les élèves. Cette méthode de travail rend la tâche plus objective. L’idée, c’est de ne pas être influencé par l’identité de l’étudiant et d’être plus cohérent dans sa correction.Ensuite l’enseignant peut passer à la deuxième question, et ainsi de suite pour bien garder en tête vos exigences pour chaque question particulière.
En effet, cette tâche implique plusieurs compétences qui demandent tous du temps. Pour faciliter ce travail, l’enseignant repère visuellement les mots clés. Il faut aussi éviter la prononciation à voix basse des mots, ce qui ralentit le rythme de lecture.
3. Limiter les temps de correction
Ce travail fastidieux nécessite plus d’attention. C’est pourquoi la capacité des enseignants de rester concentrés diminue avec le temps. Donc, il est important de prendre une pause après une heure de correction de copies. Cette astuce vous aide à rester plus efficace. Si vous rencontrez une copie difficile, il est recommandé de la mettre de côté et la corriger après.
Pour fractionner symboliquement le travail à faire, il est préférable de disposer les copies par petites piles. Par ailleurs, il est facilitant de consulter d’abord quelques copies au hasard pour vérifier la validité des consignes et de la grille de correction.
4. Partager la responsabilité de la correction
Il est très intéressant de partager la responsabilité de la correction. Parmi les astuces qu’un enseignant peut les utiliser, on trouve l’évaluation par les pairs, l’autoévaluation, et la correction collective.
- En effet, l’évaluation par les pairs peut être aussi efficace qu’un examen fait par l’enseignant. C’est un outil efficace pour rendre les élèves plus autonomes, comme correcteur en lui demandant de noter le travail d’autres élèves.
- La correction collective : Grâce à cette technique, l’élève apprend à corriger. En termes simples, il continue à apprendre et à repérer dans sa copie les points forts et les difficultés rencontrées. L’enseignant prend seulement le temps de consulter les copies des élèves. Donc, il devient observateur et note les erreurs et les points positifs. Il concentre ses efforts pour surmonter les difficultés rencontrées.
- L’autocorrection avec l’aide du cahier et d’une fiche donnée par le professeur. Lorsqu’un élève a terminé un devoir, il commence la correction à l’aide de la fiche de réponses. Il compare et contrôle son travail tout seul. Cette opération demande de l’attention, de la concentration. De plus, il découvre lui-même ses propres fautes.
L’évaluation des élèves nécessite la planification, la prise d’information sur l’apprentissage, et le jugement sur l’atteinte de l’objectif du cours et la décision finale.
Et toi, quelle est ta technique pour ne pas crouler sous les corrections ?
Lire aussi : Comment corriger des copies plus vite ?
Sources :
- Adaptation de deux sources : Y. Abernot., les méthodes d’évaluation scolaire, Paris, bordas, 1998, cité par L. Swinnen. Difficultés lors de l’évaluation.
- André de Peretti, Pédagotrucs, l’art de corriger efficacement.