Conseil de carrière

9 choses dont les enseignants ont besoin si nous voulons sauver l’école publique

Des milliers d’enseignants quittent la profession chaque année. En effet, le métier d’enseignant n’est plus attractif. Les bons enseignants sont remplacés par des enseignants inexpérimentés et / ou sous-qualifiés. Les ministres d’éducation ne veulent pas aborder les raisons pour lesquelles les enseignants démissionnent. Nous devrions tous être très, très inquiets à ce sujet.

Voici les 9 choses dont les enseignants ont besoin si nous voulons sauver l’école publique :

1. Un salaire décent et des soins de santé compétitifs.

Étant donné le peu de personnes disposées à enseigner dans les conditions actuelles, tous les pays connaissent actuellement une pénurie d’enseignants. Les pays réagissent à cette pénurie, non pas en améliorant les conditions des enseignants, mais souvent en abaissant les qualifications pour accéder au métier d’enseignant. Je ne sais pas comment je peux le dire plus clairement : nous n’aurons plus d’enseignants talentueux si nous ne prenons pas des mesures pour faire de l’enseignement une profession attractive. 

2. Des classes plus petites. 

En plus des défis liés à la discipline, au comportement et à l’établissement de relations saines, les classes nombreuses obligent les enseignants à dispenser un enseignement moins efficace. Un élève d’une classe de 35 ne recevra pas la même qualité d’enseignement qu’un élève d’une classe de 20. Cependant, il est important de savoir que la réduction de la taille des classes ne peut pas être une solution en soi. Si nous ne prenons pas de mesures pour faire de l’enseignement une profession attrayante, les éducateurs qui viennent enseigner à ces petites classes n’auront pas l’expérience dont ils ont besoin.

3. Responsabilité partagée avec les parents et les élèves.

Au cours des dernières décennies, ce qui était autrefois une responsabilité partagée entre les enseignants, les parents et les élèves s’est maintenant transformé – en grande partie grâce à une réforme de l’éducation basée sur les caprices des législateurs plutôt que sur la recherche proprement dite – vers une attente selon laquelle seul l’enseignant devait produire des résultats.

Il serait beaucoup mieux de retourner à une époque où les enseignants étaient une autorité incontestable. Mais les enseignants ne pourront pas faire ça tout seuls. Ils ont besoin que les parents les soutiennent, à la fois quant à ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur de leur salle de classe, notamment en assurant le suivi des devoirs, de la discipline et de la modélisation – en particulier dans leurs conversations à la maison quand ils parlent de l’école et des enseignants – que compte l’éducation.

4. Soutien et respect du public. 

Il y a un vieux proverbe que vous pouvez enseigner à vos étudiants à chaque débit d’année : « Une société se développe bien quand les vieillards plantent des arbres sous lesquels ils savent qu’ils ne s’assoiront jamais.» De la même manière, nous ne réglerons les problèmes de l’éducation que si les gens décident de faire ce qui est juste pour l’éducation, même si :

  • Ils n’ont plus (ou n’ont jamais eu) d’enfants dans les écoles publiques.
  • Ils sentent qu’ils ne sont pas liés à l’éducation (ils le sont, mais c’est le sujet d’un autre article).
  • Pour une raison quelconque, ils nourrissent un ressentiment étrange depuis des décennies à l’égard des enseignants et des messages Facebook trolls sur l’éducation, auxquels ils répondent avec indignation et trop de fautes d’orthographe.

5. Les législateurs qui traitent l’éducation aussi sérieusement que la sécurité.

Parce qu’à bien des égards, l’éducation EST la sécurité. Un pays qui ne peut pas penser est tout aussi dangereux qu’un pays qui ne peut pas se défendre.

6. Que les acteurs de la réforme de l’éducation écoutent réellement les enseignants.

Récréation plus longue. Plus d’éducation artistique. Apprentissage par le jeu. Tous ces éléments sont meilleurs, à la fois pour les enfants et pour leur croissance scolaire et développementale. Nous savons cela grâce à la recherche. Et pourtant, ceux qui occupent des positions de pouvoir continuent de leur imposer des limites ou de les couper complètement.

7. Administrateurs hautement qualifiés.

Une école n’est bonne que si elle a un excellent leadership. Les dirigeants des écoles jouent un rôle vraiment très important dans la vie des écoles. Nous devons exiger de nos administrateurs qu’ils aient plus de deux ans d’expérience dans l’enseignement (!) Et une volonté de changer les conditions de travail des enseignants.

8. Des installations scolaires qui reflètent la réelle importance des personnes qui les composent.

Les bâtiments scolaires sont souvent désuets et remplis de dangers, y compris, mais sans s’y limiter : moisissure noire, fenêtres et/ou vitres cassées, entrées non sécurisées, carrelage et sol fissurés, carreaux de plafond manquants, mains courantes cassées dans les escaliers, salles de classe conçues pour 20 à 25 élèves qui en accueillent 35, le lierre sur les murs ou la mousse qui tombe dans les gouttières, les fuites d’eau, les bulles de peinture qui éclatent sur les plafonds, etc. Remarque : il s’agit d’une liste courte et incomplète, forcément non exhaustive.

9. Conseillers

La santé mentale est un sujet qui a beaucoup fait les manchettes des journaux ces dernières années, en particulier en ce qui concerne les fusillades dans les écoles. Mais très peu d’écoles publiques ont suffisamment de conseillers pour répondre aux besoins de leurs élèves. Le manque d’accès est encore pire dans les écoles secondaires, où les conseillers seront chargés en plus d’orienter correctement les étudiants dans la branche et/ou les différents débouchés et les études supérieures qu’ils voudront suivre en universités.

Nous savons que l’éducation est en difficulté depuis des années, mais la solution est simple : écoutez les enseignants. Écoutez les recherches. Élisez les personnes qui le font.

Nous serions ravis de recueillir votre avis – qu’aimeriez-vous ajouter à cette liste ?

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