10 pratiques efficaces pour apprendre à écrire les lettres en maternelle
L’enseignement de l’écriture en maternelle aide les élèves à développer leur niveau de conscience de l’écrit et à acquérir des habiletés d’interaction sociale face à la communication orale et à l’écoute. Ces compétences d’écriture facilitent la compréhension des fonctions de l’écriture et de la lecture de l’élève. En maternelle, chaque apprenant a une conception différente de l’écriture (les symboles, les lettres, etc.). Les enseignants utilisent des méthodes et des approches d’enseignement pour encourager les jeunes enfants à apprendre à écrire les lettres en maternelle. La conscience phonologique et les orthographes approchées sont deux pratiques qui soutiennent le passage de l’oral à l’écrit dans un cadre d’enseignement efficace d’écriture émergente. Ces pratiques permettent aux élèves de prendre des risques et de formuler des hypothèses pour produire du sens.
Voici quelques conseils pour l’enseignement de l’écriture en maternelle :
1. La conscience phonologique
La conscience phonologique est une compétence métacognitive (c’est-à-dire la conscience de penser par sa propre pensée) qui concerne les structures sonores du langage. Elle permet de s’occuper, de discriminer, de mémoriser et de manipuler les sons au niveau de la phrase, du mot, de la syllabe et du phonème (le son). Des exemples existent pour chacun des ces niveaux :
- La phrase : Combien de mots contient la phrase « Elle vend des coquillages au bord de la mer ? »
- Les mots : Ces mots riment-ils : distribution et rétribution ?
- La syllabe : quelle est la dernière syllabe du mot « discrimination » ?
- Et au niveau de phonème : quel est le son final du mot « photo » ?
2. Les pratiques d’orthographes approchées
Les pratiques d’orthographes approchées mettent les élèves en situation de résolution de problèmes pour écrire correctement un mot. Les élèves partent de leurs connaissances du code graphophonétique pour tenter d’écrire des mots. En d’autres termes, ils s’approchent de la norme orthographique. L’enseignante ou l’enseignant peut leur poser des questions sur le processus qu’ils ont suivi pour écrire leurs mots.
Cette technique vise à favoriser l’éveil à l’écrit, avant que n’apparaisse l’enseignement formel de l’écriture. Les élèves s’approchent de la norme d’orthographe en s’exprimant par écrit. Ils utilisent leurs connaissances du langage écrit ou oral. Il est important de souligner que les activités proposées par l’enseignant doivent être des jeux et non des présentations formelles.
3. L’enseignement en contexte de la formation des lettres
L’idée de cette pratique est de faire d’une pierre deux coups. Les élèves de maternelle doivent apprendre à former leurs lettres. Cela peut être fait dans le contexte de l’écriture d’une phrase. Souvent, lorsque les élèves s’exercent à écrire des lettres de manière isolée, ils ont du mal à transférer leurs compétences en écriture manuscrite pour l’écriture de phrases. Il est nécessaire d’enseigner la capitalisation, l’espacement et la ponctuation de fin tout en démontrant la bonne formation des lettres.
4. L’importance de pratiquer l’écriture de manière cohérente
Demandez à vos élèves de s’engager dans une écriture significative dès le premier jour. Les enfants apprennent à parler en parlant et nous savons que les jardins d’enfants maîtrisent cette compétence. Ils apprennent à écrire en écrivant même s’il s’agit d’abord de grandes chaînes de lettres ou de gribouillages. Ils doivent commencer quelque part. Nous leur donnons les outils nécessaires pour devenir des écrivains confiants en leur laissant le temps d’écrire et de dessiner chaque jour.
5. Les mots visuels
Les élèves doivent savoir lire et épeler plusieurs mots visibles de tous grâce à des affichages, afin de gagner en confiance avec l’écriture de phrases. J’utilise un mur de mots, des chansons et des chants pour apprendre aux élèves à épeler des mots.
6. Encourager l’orthographe inventée
L’orthographe inventée consiste à étirer les mots et à les écrire exactement comme ils sont entendus par un écrivain débutant. Si les élèves s’acharnent à épeler correctement les mots, leur créativité et leur continuité en souffrent. Les élèves voudront seulement écrire des phrases très simples. Les enseignants de maternelle jouent également le rôle de détectives en décodant facilement des phrases.
7. Faire des mini-leçons
Les enfants de maternelle ont une capacité d’attention semblable à celle d’une mouche de fruits. C’est pourquoi juste avant la rédaction du journal, je leur enseigne une compétence rapide. Les mini-leçons sont idéales pour enseigner la narration, la rédaction d’opinions, la rédaction d’une phrase thématique et les différentes étapes du processus d’écriture.
8. Essayer l’écriture interactive
Le message du matin ou les nouvelles de classe sont un bon exemple d’écriture interactive. Cela fait référence au fait que l’enseignant et l’élève partagent le stylo. Un élève donne des nouvelles à l’enseignant et les élèves sont appelés au tableau pour l’aider à prononcer les mots et à placer la ponctuation appropriée.
9. Choisir des sujets significatifs
Les enfants de maternelle s’aiment eux-mêmes, leur famille et leurs amis. Laissez-les écrire sur les sujets qu’ils choisissent dans leurs journaux. Les écrivains débutants confondent les élèves de maternelle. S’ils écrivent sur le même sujet pendant un certain temps, ça ira. C’est un peu comme lire le même livre encore et encore. Ils construisent leur confiance.
10. Rappeler que la ponctuation est difficile
Les élèves de maternelle mettent souvent des points à la fin de chaque mot ou de chaque ligne. Enseigner aux enfants de maternelle le concept d’une pensée complète est difficile parce que leurs pensées ne s’arrêtent jamais. J’enseigne aux élèves que si leur écriture répond à la question « Deviner quoi ? », il faut un point.
Sources :
- http://dyslexiahelp.umich.edu/professionals/dyslexia-school/phonological-awareness
- https://www.weareteachers.com/kindergarten-writing/
- Pratiques d’orthographes approchées page 2 de 2 © Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2008 La communication orale — M à 3