PsychologieSocial émotionnel

Communication assertive : exercices et techniques

La communication assertive est une compétence interpersonnelle essentielle qui aide les individus à entretenir des relations saines, à résoudre les conflits interpersonnels et à éviter que leurs besoins soient étouffés ou réprimés. C’est un style qui se situe à la frontière entre la communication passive et la communication agressive. Qu’est ce qu’une communication assertive?

Communication assertive : définition

La communication assertive consiste à communiquer son point de vue de manière claire et directe tout en respectant les autres. 

Une communication assertive peut vous aider à mieux répondre à vos besoins, à contrôler votre colère, à respecter vos opinions, à avoir des relations plus positives avec vos amis, votre famille et les autres, à minimiser les conflits et à satisfaire vos désirs. C’est un atout pour gérer ses émotions lors d’un conflit.

De nombreuses personnes ont des difficultés à appliquer la communication assertive en raison de l’ambiguïté de ce qu’ils sont exactement. Il est conseillé de commencer par définir ce que la communication assertive n’est pas. 

Communication passive, agressive et assertive

La communication assertive est souvent confondue avec la communication agressive, car elle implique la défense de vos propres intérêts. Cependant, ces deux concepts sont en réalité distincts. 

La communication agressiveLa communication assertive
Imposer ses besoins ou ses opinions aux autres.Exprimer ses besoins clairement, mais avec respect.
Souvent, cela implique d’intimider ou de bousculer les autres.Traiter les autres avec respect.
Seuls ses besoins comptent.Prendre en compte les besoins des autres ainsi que les vôtres.
Pas de compromis.Souvent des compromis.
Relations de dommages.Renforcer les relations.
Risque d’entraîner des cris ou des agressions physiques.Utiliser un langage clair pour faire passer le message.
Endommager l’estime de soi.Développer l’estime de soi.

Communication assertive : exemple 

Dans une file d’attente à la banque, par exemple, imaginez que quelqu’un pousse devant vous et se saisisse de son épaule. Vous pourriez lui dire à voix haute : « Hé ! Qu’est-ce qui te donne le droit de couper la file comme tout le monde ? ». Cela pourrait vous faire sentir mieux à court terme, mais il est fort probable que cette interaction vous agace également pour le reste de l’heure. 

Peut-être que l’autre personne vous criera dessus, et la situation empirera encore, vous laissera vraiment de mauvaise humeur. Si vous êtes sûr de vous et clair, vous pouvez taper doucement sur l’épaule de la personne et lui dire d’une voix respectueuse, mais claire  : « Excusez-moi ; il y a en fait une file d’attente ici. Vous feriez mieux d’attendre votre tour comme tout le monde ». 

Il est plus probable que vous obteniez une réponse positive qu’une réponse négative. Peut-être que l’autre personne s’excusera et ira à l’arrière de la ligne d’attente, ou bien elle justifiera sa poussée et vous serez heureux de l’aider. Même si l’autre personne ne répond pas positivement à votre assertivité, vous vous sentirez bien en sachant que vous avez fait de votre mieux et que vous avez utilisé la communication assertive. 

La communication passive

Voici les caractéristiques de la communication passive :

  • Il se peut que vous ne vous exprimiez pas parce que vous pensez que vos idées sont sans importance, que vous voulez être apprécié de tous ou que vous voulez maintenir la paix. 
  • Faire passer les besoins des autres avant les vôtres 
  • Tolérer d’être malmené ou ignoré 
  • En utilisant un ton bas ou hésitant, ou en utilisant le langage corporel comme regarder le sol ou augmenter les épaules. 
  • Utiliser des phrases telles que « seulement si cela ne vous dérange pas » et « cela n’a pas tant d’importance pour moi » pour saper vos opinions. 

Il est possible que les styles de communication passive nuisent à votre estime de soi et à vos relations. Lorsque les autres utilisent la communication passive, ils peuvent ignorer vos besoins, ce qui peut vous mettre en colère ou vous blesser. 

Comment communiquer avec les autres sans agressivité ?

Communication assertive

Penser à la communication assertive comme étant à mi-chemin entre la passivité et l’agressivité — juste le bon équilibre !

Voici quelques conseils pour vous entraîner à vous affirmer :

  • Exposer clairement votre point de vue ou votre demande.
  • Dire à l’autre personne ce que vous ressentez aussi honnêtement que possible, et n’oubliez pas d’écouter ce qu’elle dit également.
  • Penser au ton et au volume de votre voix – la façon dont vous le dites est aussi importante que ce que vous dites. Parler également à un volume de conversation normal, plutôt qu’en criant ou en chuchotant, et veillez à avoir l’air ferme, mais pas agressif.
  • Assurez-vous que votre communication non verbale correspond — votre interlocuteur recevra des messages contradictoires si vous parlez fermement tout en regardant le sol. C’est mieux d’essayer de regarder votre interlocuteur dans les yeux, de vous tenir droit et de détendre votre visage.
  • Essayer d’éviter d’exagérer avec des mots comme toujours et jamais. Par exemple, « Tu as 20 minutes de retard, et c’est la troisième fois cette semaine » plutôt que « Tu es toujours en retard ».
  • Essayer de parler avec des faits plutôt qu’avec des jugements. Par exemple, « Il manque des informations importantes dans ce rapport » plutôt que « Tu as encore fait du mauvais travail ».
  • Utiliser autant que possible les « déclarations je » pour dire à l’autre personne ce que vous ressentez, plutôt que de l’accuser. Par exemple, « Quand tu laisses ta vaisselle sur la table, je me sens frustrée parce que je n’aime pas ce désordre, mais je ne veux pas le nettoyer pour toi » plutôt que « Tu es un vrai porc !
  • S’entraîner souvent — la communication assertive est une compétence qui exige que vous vous entraînez dans de nombreuses situations différentes. N’oubliez pas de vous féliciter pour vos efforts.

Communication assertive : exercices

Il est préférable pour les introvertis de prévoir des activités en petits groupes où les groupes font un compte rendu plutôt que des activités en grands groupes. Dans les groupes de 3 ou 4 personnes, les introvertis sont plus susceptibles de prendre la parole. Ils peuvent identifier et traiter les modèles de comportement communs aux types de personnes agressives, assertives et passives. Ils peuvent discuter du contact visuel, de la posture et d’autre chose. Voici quelques exercices pour pratiquer la communication assertive :

Gérer l’agression — une épidémie planifiée !

Vous pouvez mettre en scène un exercice de communication assertif vs agressif de type » épidémie planifiée « où les participants pensent avoir réservé une salle de réunion. Dans un scénario bien réel, quelqu’un fait irruption dans la salle et déclare impoliment qu’il a réservé cette salle et qu’il doit partir pour pouvoir s’installer. Ensuite, nous “gelons” l’intrus et essayons différentes méthodes pour gérer cette irruption agressive, avant de décider de la meilleure option. 

Demander à tout un public de se lever

Lors de cet événement, nous étions environ 80 participants. L’animateur a initié une activité surprenante : il nous a demandé de nous lever, un par un, devant l’ensemble du public. L’exercice semblait simple, mais il a révélé une dynamique intéressante. Étonnamment, très peu parmi nous ont réussi à se lever, mettant en lumière une distinction marquée entre différents types de comportements : ceux de nature agressive (aucun ne s’est levé), ceux de nature passive (pareillement, aucun ne s’est levé), et ceux assertifs (où tout le monde s’est levé). Il est à noter que l’animateur n’avait donné aucune instruction spécifique à quiconque.

La communication non verbale

En travaillant en trio, chaque personne exprime une émotion sans utiliser de mots. Chaque membre du trio essaie d’évaluer l’émotion qui est présentée. Au fur et à mesure que la triade s’exerce, chacun devient compétent pour exprimer les signaux non verbaux en harmonie, et chacun s’améliore dans l’identification et l’interprétation des émotions. Les signaux non verbaux sont souvent au cœur du message.

La chaise

placez une chaise au milieu d’un groupe de personnes et demandez à un ami de s’y asseoir, que vous pensez être assez fort et capable d’agir avec assurance. Ensuite, demandez à quatre autres personnes de jouer l’une des six classes de comportement — assertif, agressif, passif, passif-agressif — et faites-leur savoir qu’elles doivent persuader la personne assise sur la chaise de la céder. J’ai constaté que c’est très efficace. L’exercice met vraiment en évidence les classes de comportement dont nous avons déjà parlé. 

Poings

Invitez une personne qui, selon vous, est assez puissante et capable de s’affirmer à s’asseoir au milieu de la pièce. Demandez ensuite à quatre autres personnes de classer leur style de comportement en agressif, passif, passif-agressif et passif, et demandez-leur de persuader cette personne de quitter son siège. Cela vous donne une idée de ce dont vous avez déjà parlé. Je trouve cela très efficace.

3 commentaires

  1. Pourriez-vous relire et peut-être compléter ce paragraphe car il reste un grand mystère pour moi … 🙂
    « Demander à tout un public de se lever
    Nous étions environ 80, et l’animateur nous a fait nous lever devant le public, un par un – le, mais était que les gens se lèvent…. C’était étonnant, très peu de personnes ont réussi à se lever — cela a la différence démontrée entre les personnes agressives (personne ne s’est levé), les personnes passives (personne ne s’est levé), et les personnes assertives (tout le monde s’est levé). Il n’a donné aucune instruction à aucun d’entre nous. « 

  2. Je vous remercie pour votre commentaire et votre intérêt pour le paragraphe. J’ai effectué une relecture et une révision pour clarifier le propos. Voici la version corrigée :

    « Demander à tout un public de se lever
    Lors de cet événement, nous étions environ 80 participants. L’animateur a initié une activité surprenante : il nous a demandé de nous lever, un par un, devant l’ensemble du public. L’exercice semblait simple, mais il a révélé une dynamique intéressante. Étonnamment, très peu parmi nous ont réussi à se lever, mettant en lumière une distinction marquée entre différents types de comportements : ceux de nature agressive (aucun ne s’est levé), ceux de nature passive (pareillement, aucun ne s’est levé), et ceux assertifs (où tout le monde s’est levé). Il est à noter que l’animateur n’avait donné aucune instruction spécifique à quiconque. »

    J’espère que cette version rend le passage plus compréhensible et répond à vos attentes. N’hésitez pas si vous avez d’autres questions ou besoin de plus de précisions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page