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Déontologie de l’enseignant : définition et principes

Les enseignants, ces artisans de la pensée, ont une mission cruciale dans la formation des jeunes esprits. Pour exercer leur métier avec excellence et intégrité, ils doivent suivre une déontologie stricte. En effet, cette dernière doit comprendre un préambule puissant qui énonce les missions de l’enseignant et les valeurs professionnelles qui guident leur pratique.

Imaginez un instant un enseignant qui incarne la sagesse, l’expertise et la passion pour l’enseignement, un enseignant qui établit les normes les plus élevées pour lui-même et pour les autres. C’est cette vision ambitieuse qui doit être reflétée dans la déontologie de chaque enseignant, pour leur permettre d’atteindre les sommets de leur art et d’inspirer leurs élèves à faire de même. Ainsi, la déontologie de l’enseignant est un élément clé de sa pratique, qui doit être constamment revisité et perfectionné pour assurer une formation de qualité et une éducation éthique pour tous les apprenants.

C’est quoi la déontologie de l’enseignant ?

La question éthique et déontologique est fondamentalement liée au métier d’enseignant. Ce métier n’a pas été défini par des compétences précises, ce qui explique peut-être son lien étroit avec l’éthique et la déontologie. Pendant longtemps, posséder une connaissance académique semblait suffisant pour enseigner, mais cela ne permettait pas de distinguer l’enseignant du savant ou de la personne cultivée. Cette antinomie a conduit à la nécessité de considérer l’enseignement comme une profession à part entière, tout en lui refusant les attributs habituels des professions, tels que les savoir-faire et les habiletés techniques.

L’éthique apparaît alors comme la solution pour résoudre cette antinomie. L’enseignant se distingue par des exigences morales et une attitude existentielle axée sur son rapport à autrui, plutôt que sur la possession ou l’acquisition de connaissances, comme c’est le cas pour les chercheurs ou les ingénieurs. La déontologie a longtemps remplacé le manque de compétences strictement professionnelles et a constitué une sorte de « professionnalisation par défaut » de la pratique enseignante.

Aujourd’hui, alors que la professionnalisation de l’enseignement est devenue primordiale (en particulier depuis la création des IUFM), la référence à la déontologie et à l’éthique a évolué. Elle n’est plus considérée comme un complément d’âme ou un substitut à une absence de professionnalité, mais au contraire, elle s’intègre aux compétences exigées de l’enseignant. Par conséquent, la distinction entre technique et éthique, entre les moyens et les fins, est remise en question à travers le concept de pédagogie tel qu’il doit fonctionner aujourd’hui.

Définition simple de la déontologie de l’enseignant

La déontologie peut être décrite comme la théorie des obligations professionnelles. Elle se concentre sur l’inventaire concret des obligations d’un professionnel dans l’exercice de son travail plutôt que sur la fondation philosophique de la notion d’obligation. Les dictionnaires modernes définissent la déontologie comme l’ensemble des règles et des devoirs qui gouvernent une profession, la conduite de ceux qui l’exercent et les relations avec le public ou les clients.

La déontologie a pour but de fournir une base commune de règles, de recommandations et de procédures pour une pratique professionnelle donnée, en se basant sur son axiologie. Cependant, la multitude actuelle de codes de conduite, de chartes et de listes de « devoirs » dans le monde du commerce, souvent émanant des employeurs ou des décideurs économiques pour contrôler les employés, obscurcit et déforme l’idée déontologique. Les règles déontologiques proviennent des groupes professionnels qui les établissent par l’intermédiaire de leurs propres institutions, ordres professionnels, associations ou syndicats, ce qui correspond à un phénomène d’autorégulation. La déontologie reflète toujours le désir d’une profession de s’autoréguler. Pour comprendre vraiment ce qu’est une déontologie professionnelle, il faut également réfléchir à ses fonctions. À quoi sert une déontologie et quelles sont les grandes fonctions qu’elle remplit dans une profession ?

Quelles sont les valeurs d’éthique et déontologie ?

Voici les principes d’éthique et les valeurs de déontologie :

L’empathie

L’empathie est un concept qui englobe la compassion, l’acceptation, l’intérêt et le jugement nécessaires à la croissance et au développement de l’étudiant. Les membres du corps enseignant montrent leur engagement envers le bien-être et l’apprentissage de leurs élèves grâce à leur influence positive, leur jugement professionnel et leur préoccupation pour le bien-être des autres.

Le respect

Le respect implique la confiance et l’objectivité. Les membres du corps enseignant respectent la dignité humaine, le bien-être émotionnel et le développement intellectuel. Leur façon de pratiquer leur profession reflète leur respect des valeurs spirituelles et culturelles, de la justice sociale, de la confidentialité, de la liberté, de la démocratie et de l’environnement.

La confiance

La confiance représente l’objectivité, l’ouverture d’esprit et l’honnêteté. Les interactions professionnelles des membres avec les élèves, les collègues, les parents, les tuteurs et le public sont fondées sur la confiance.

L’intégrité

L’intégrité implique l’honnêteté, la fiabilité et la moralité. La réflexion constante aide les membres à agir avec intégrité dans toutes leurs activités et responsabilités professionnelles.

En outre, les normes de pratique de la profession mettent en avant l’engagement des enseignants envers les élèves et leur apprentissage ainsi que la coopération avec d’autres intervenants pour créer des communautés d’apprentissage. En somme, les valeurs fondamentales promues dans les codes de déontologie des enseignants du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario incluent l’intégrité, l’empathie, le respect, la confiance, la dignité, la liberté, la confidentialité, la responsabilité et la collaboration.

Quel est le rôle de la déontologie ?

Chaque lieu de travail a son propre ensemble de codes éthiques – mais pourquoi? Pourquoi la déontologie professionnelle est-elle si importante au travail?

Une bonne éthique peut aider à gagner la confiance des supérieurs tout en promouvant l’intégrité, ce qui signifie continuer à faire les bonnes choses même lorsqu’elles ne sont pas surveillées. Bien que l’importance de l’éthique dans la vie professionnelle puisse être démontrée par plusieurs cas de défaillance des entreprises, il est préférable de le montrer à travers la lentille de la positivité.

La déontologie professionnelle promeut l’égalité, l’impartialité et un état d’esprit collaboratif dans un environnement de travail. Le maintien des normes éthiques garantit que toutes les personnes au travail sont traitées de manière égale et respectueuse, et cela est essentiel pour la prospérité de cette école ou organisation ainsi que pour le développement de la personnalité d’une personne. Une bonne éthique aidera également à maintenir l’image honnête de l’école ou de l’organisation. Cela aidera à éviter les activités qui discréditent la profession et, par conséquent, l’institution dans son ensemble. Ainsi, l’adhésion à l’éthique consiste à laisser la conscience prendre les commandes en tout temps.

Une déontologie remplit trois grandes fonctions :

Faciliter l’engagement et la décision

La déontologie a pour but de faciliter les décisions et les engagements en fournissant un cadre pour la prise de décision en situations complexes et difficiles. Elle sert à éclairer les professionnels dans leur pratique, en leur offrant une orientation plutôt qu’un carcan limitant. Elle devient alors une référence à des valeurs plutôt qu’une source de faute et de sanction. La déontologie aide les décideurs à prendre des décisions en toute connaissance de cause et à naviguer dans des contextes incertains.

Définir l’identité d’une profession

Une déontologie est un document qui vise toujours à répondre à la question « quoi? » – Qu’est-ce que signifie construire pour un architecte ? Qu’est-ce que signifie informer pour un journaliste ? Que signifie prodiguer des soins pour un médecin ? Une déontologie définit une identité professionnelle. Les motifs d’un nouveau code pour les psychologues en sont un exemple clair. « Cette refonte, selon le texte, est encore plus nécessaire car l’exercice professionnel de la psychologie s’est considérablement diversifié. Plus l’inscription sociale de la discipline est confirmée, plus les responsabilités sont grandes, rendant difficile le maintien d’une réflexion éthique, qui fonde cependant l’essence même de la compétence.

La loi de 1985 a concrétisé l’existence d’une communauté professionnelle aux contours flous en raison des spécialisations et de leur cloisonnement. Il s’agit donc d’adapter à une nouvelle donne socio juridique, mais surtout de redéfinir une identité professionnelle en clarifiant la spécificité d’un champ et la finalité des missions assignées.

Améliorer la moralité des pratiques professionnelles. 

Enfin, une déontologie définit les bonnes et les mauvaises pratiques. Il ne s’agit pas de critiquer certaines pratiques pédagogiques, mais plutôt de fournir des critères socio-éthiques pour juger de la validité ou de la réjection de ces pratiques. Elle identifie les pratiques douteuses, ambiguës ou illégales du point de vue de la morale sociale, afin de ne retenir que celles qui sont dignes d’être pratiquées. En fait, une déontologie ne crée rien de nouveau, elle ne fait que réglementer ou valider les normes déjà en place dans les pratiques professionnelles. Dans toutes les professions, il y a des actions à effectuer et à éviter. Ainsi, elle représente une sorte de sagesse collective issue des débats qui animent une profession.

Qu’est-ce que l’éthique professorale ?

La différence entre l’éthique et la morale réside dans le fait que l’éthique se concentre sur les actions considérées comme bonnes dans la vie, tandis que la morale concerne les obligations et les interdictions qui ont une exigence d’universalité et qui impliquent une contrainte.

C’est à l’éthique et à sa fonction délibérative de déterminer la direction de la conduite dans les différentes situations qui se présentent dans la réalité complexe qui dépasse toujours les limites du normatif. 

L’éthique et morale sont donc complémentaires dans la mise en œuvre d’une éthique personnelle et professionnelle. Ethique et morale reposent également sur le choix d’une base de valeurs qui orientent les relations avec les autres, ces valeurs deviennent normatives dans une perspective morale. Au niveau professionnel, ces deux aspects de la réflexion axiologique se traduisent par deux formes d’éthique : une éthique réflexive et appliquée et un cadre éthique normatif qui fait partie d’une déontologie professionnelle.

Quelle est la différence entre éthique de la profession enseignante et morale ?

Dans le métier d’enseignant, il est difficile de faire la distinction entre la déontologie professionnelle et la morale, car c’est le seul métier où il est impossible de séparer la vie privée et publique. L’enseignant doit être irréprochable dans sa vie personnelle, car il représente toujours son métier, même en dehors de la classe. Les termes utilisés pour décrire l’enseignement sont similaires à ceux utilisés pour le sacerdoce, montrant la nature religieuse et sacerdotale de l’enseignement.

La déontologie implique généralement des devoirs professionnels spécifiques ainsi que des droits corrélatifs associés. Cependant, dans le cas de l’enseignement, cette relation classique ne s’applique pas. Le Code Soleil se termine en donnant un conseil aux jeunes enseignants, les invitant à ne pas trop se concentrer sur leurs droits et à se rappeler que l’exercice inconsidéré d’un droit peut entraîner une faute. L’enseignant doit suivre une éthique « sacrificielle », qui le pousse à se consacrer entièrement à sa tâche, à faire des sacrifices personnels sans rien attendre en retour, et à se mettre complètement de côté.

On considère l’éthique comme une morale professionnelle, tandis que les employeurs définissent la déontologie comme un ensemble de principes, de règles et d’obligations destiné à guider le comportement des travailleurs ou des fonctionnaires. Pour les enseignants, une déontologie rigoureuse est nécessaire en raison de la nature sensible des enfants sur lesquels ils travaillent.

Pourquoi une éthique et une déontologie liées à la profession d’enseignant ?

L’éthique et la déontologie ont une importance cruciale pour la profession d’enseignant, car elles fournissent un cadre moral pour la pratique professionnelle. Elles aident les enseignants à faire des choix éthiques en matière d’enseignement, d’interactions avec les élèves, les parents, les collègues et les autres parties prenantes, et à résoudre les dilemmes éthiques qui peuvent survenir dans leur travail.

En outre, l’éthique et la déontologie sont des garanties pour les élèves, les parents et la société en général que les enseignants exercent leur métier de manière qualifiée et éthique. Ils sont également des garanties pour les enseignants eux-mêmes que leur travail est en adéquation avec les normes professionnelles éthiques, ce qui peut renforcer leur confiance en leur travail et en eux-mêmes.

Enfin, l’adoption d’une éthique et d’une déontologie solides peut aider à renforcer la crédibilité et la légitimité de la profession d’enseignant en général, ce qui peut contribuer à renforcer son rôle et sa place dans la société.

Quels principes éthiques respecter pour être un bon prof ?

Le Code Soleil, un livre de référence pour les instituteurs pendant des décennies, montre la place privilégiée de l’exigence éthique dans le métier d’enseignant. Le livre ouvre avec un chapitre consacré à la morale professionnelle, montrant l’importance de celle-ci dans la définition même du métier. 

L’école vise moins l’inculcation de connaissances que la réalisation d’une éducation morale et civique, et de même, le maître enseigne plus par sa personne que par ses connaissances.

L’enseignant est un modèle

Le maître doit d’abord maîtriser soi-même, en s’imposant des disciplines telles que la ponctualité, la patience, le sens de l’effort et le goût de l’ordre. Cela fait partie de ses obligations déontologiques car il ne peut enseigner des vertus à ses élèves s’il ne les pratique pas lui-même. L’enseignant se considère comme un modèle et enseigne plus par son comportement que par ses paroles et ses actions.

Une présence charismatique

 Le second aspect important pour un éducateur est d’avoir du dynamisme et une présence charismatique qui peut inspirer la classe tout entière. Enseigner n’est pas seulement une question de connaissances et de techniques, mais une relation mimétique impliquant une influence et une séduction. Par conséquent, on considère qu’un enseignant doit avoir du charisme pour être compétent dans son métier. Si un enseignant ne possède pas cette qualité, on peut le considérer comme incompétent.

Nouvelles transformations et leurs effets

Est-ce que le modèle traditionnel de l’enseignement est toujours en vigueur aujourd’hui ? Oui, pour une minorité de professeurs qui sont nostalgiques de l’âge d’or de leur profession. Ils déplorent l’influence des techniques issues des sciences de l’éducation et des nouvelles technologies sur le métier d’enseignement. Ils réclament une réforme qui conférerait une éthique et une déontologie au métier d’enseignant, car on peut considérer ce dernier comme un simple « technicien de l’éducation » ou un « professionnel » évalué uniquement en fonction de ses compétences et de ses connaissances, plutôt que de sa personnalité et de ses valeurs morales.

La loi d’orientation sur l’éducation de 1989

La loi d’orientation sur l’éducation de 1989 a apporté une modification importante au statut de l’enseignant. On a redéfini les finalités du système éducatif pour inclure non seulement l’acquisition d’une culture générale et le développement de la personnalité de l’élève, mais également pour permettre à l’élève de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle et contribuer à l’égalité des chances. 

Les contraintes de ce changement

Ce changement pose un problème de contradiction entre l’égalité formelle et l’égalité réelle. L’enseignant ne peut plus être impartial et doit faire des choix pour favoriser les défavorisés. Les exigences déontologiques concernent non seulement l’enseignant en tant que personne, mais aussi sa relation aux élèves et à leur milieu familial et social. Il doit avoir des compétences relationnelles et des capacités de gestion des conflits pour soutenir l’égalité en tant que combat quotidien.

L’insertion sociale et professionnelle de l’élève est importante. Il ne s’agit plus seulement d’une simple socialisation mais d’un accès à l’autonomie dans toutes ses composantes. Pour que l’enseignement ne se réduise pas à la juxtaposition de disciplines, l’enseignant doit être au courant des évolutions de la société moderne et ne pas faire de distinction entre des apprentissages nobles et subalternes. La déontologie enseignante comporte deux aspects, ce qui est réglementairement exigible de l’enseignant et ce qui varie selon le titre. Par exemple, un enseignant peut refuser de prendre en charge la lecture pour des élèves de 6ème qui sont de mauvais lecteurs s’il n’est pas formé pour le faire.

Les compétences à acquérir et les exigences déontologiques sont désormais indissociables dans le domaine de l’enseignement. On peut considérer l’incompétence d’un enseignant du service public comme une faute morale, car la loi d’orientation de 1989 exige des qualifications particulières pour le service public d’enseignement. Les compétences en question concernent la gestion de l’hétérogénéité socioculturelle et scolaire des élèves et la lutte contre l’échec scolaire considéré comme un scandale moral et un gaspillage des ressources publiques.

Nouvelle déontologie de l’enseignant

La nouvelle déontologie de l’enseignant est formulée de manière précise dans la circulaire du 29 mai 1997 relative à la mission du professeur en collège, lycée d’enseignement général et technologique ou lycée professionnel. Les exigences se regroupent en trois composantes essentielles: une composante relationnelle, où le professeur doit considérer ses élèves comme des personnes capables d’apprendre et de progresser; une obligation d’individualisation de l’enseignement; et un débat éthique entre égalité et équité en matière d’éducation. Les personnes qui s’opposent à l’individualisation de l’enseignement argumentent que cela contreviendrait à l’égalité absolue que le professeur doit maintenir entre les élèves.

Le rapport Meirieu

Selon le rapport Meirieu, le professeur d’aujourd’hui doit être un individu qui travaille en équipe avec ses collègues et qui a une responsabilité dans l’acquisition de la langue française et des capacités d’expression des élèves. Il doit également être capable de comprendre le sens social, culturel et historique de sa pratique et de poursuivre sa propre formation tout au long de sa carrière. Le rapport Meirieu a proposé de rendre obligatoire une formation pour les enseignants, mais les décideurs n’ont pas adopté cette mesure, laissant ainsi le métier d’enseignant encadré par un modèle libéral.

Rendre la formation continue une obligation déontologique, reconnaître que l’institution ou au moins l’équipe éducative peut définir des priorités, imposer des méthodes ou des stratégies définies collectivement, et exiger en conséquence que le personnel acquière la maîtrise, c’est sortir du modèle libéral et individualiste encore largement ancré dans les mentalités. La notion de projet d’établissement, reconnue aujourd’hui comme une obligation institutionnelle, va dans ce sens, mais nous sommes loin de tirer toutes les implications statutaires et déontologiques.

Sources :

  • Pour une analyse plus détaillée de ce texte, nous nous permettons de renvoyer à notre ouvrage, l’Éducation à la citoyenneté, Anthropos, 1998, chap. 1.
  • Lise Demailly, La qualification ou la compétence professionnelle des enseignants , in Sociologie du travail, 1987, n° 1 , pp. 59-69. 
  • Alain, Propos sur l’éducation, PUF 1976, p. 53.
  • Célestin Freinet, Pour l’école du peuple, Maspero, 1969, p. 97. 9 Ibid., p. 99.
  • COFPE. (2004). Pour une éthique partagée dans la profession enseignante. Québec, Ministère de l’Éducation: Gouvernement du Québec.

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