Troubles d'apprentissage

Bien comprendre la dyscalculie en 4 Points

L’apprentissage des mathématiques peut être difficile pour les personnes atteintes de dyscalculie. Ce trouble d’apprentissage rend difficile le traitement et la compréhension des chiffres. Les symptômes de la dyscalculie comprennent des difficultés à compter et à effectuer le calcul mental de base, ainsi que des problèmes de temps et de direction.

Nous développerons  dans cet article 4 points pour mieux comprendre la dyscalculie.

1- Dyscalculie : définition

La dyscalculie est un trouble d’apprentissage des mathématiques qui altère la capacité d’une personne à apprendre les concepts liés aux nombres, à effectuer des calculs mathématiques précis, à raisonner et à résoudre des problèmes, et à effectuer d’autres opérations mathématiques de base.1 La dyscalculie est parfois appelée « dyslexie des chiffres » ou « dyslexie mathématique ».

La dyscalculie est présente chez environ 11 % des enfants souffrant d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). D’autres troubles de l’apprentissage, notamment la dyslexie et la dysgraphie, sont également fréquents – jusqu’à 45 % des enfants souffrant de TDAH présentent un trouble de l’apprentissage.

Synthèse de la dyscalculie

Les personnes atteintes de dyscalculie ont des difficultés dans tous les domaines des mathématiques – des problèmes qui ne s’expliquent pas par un manque d’éducation, une déficience intellectuelle ou d’autres conditions. Ce trouble de l’apprentissage complique et fait dérailler les aspects de la vie quotidienne impliquant des concepts mathématiques – comme dire l’heure, compter l’argent et effectuer des calculs mentaux.

Les élèves et les adultes atteints de dyscalculie trouvent les mathématiques déroutantes, frustrantes et difficiles à apprendre. Leur cerveau a besoin de plus d’enseignement, d’expériences d’apprentissage plus ciblées et de plus de pratique pour développer ces réseaux. »

La dyscalculie coexiste fréquemment avec la dyslexie, un trouble de l’apprentissage de la lecture ; environ la moitié des enfants dyscalculiques souffrent également de dyslexie. Bien que les chiffres varient, la prévalence estimée de la dyscalculie dans les populations scolaires est de 3 à 6 %.

2- Dyscalculie : symptômes

Quels sont les signes de la dyscalculie ? Les symptômes et indicateurs comprennent :

  • Des difficultés à traiter les nombres et les quantités, notamment :
  • Relier un nombre à la quantité qu’il représente (le nombre 2 à deux pommes).
  • Compter, à l’envers et à l’endroit
  • Comparaison de deux quantités
  • Difficulté à subtiliser (reconnaître des quantités sans compter)
  • Difficulté à se souvenir des faits mathématiques de base (comme les tables de multiplication)
  • Difficulté à associer des chiffres et des symboles à des quantités
  • Difficulté à faire du calcul mental et à résoudre des problèmes
  • Difficulté à donner un sens à l’argent et à estimer les quantités.
  • Difficulté à lire l’heure sur une horloge analogique
  • Mauvaise orientation visuelle et spatiale
  • Difficulté à déterminer immédiatement la direction (droite ou gauche)
  • Difficultés à reconnaître les modèles et à mettre les nombres en ordre.

L’observation des doigts est généralement liée à la dyscalculie, mais elle n’est pas un indicateur de cette affection. Un compte à rebours persistant, en particulier pour des calculs faciles et fréquemment répétés, peut indiquer un problème.

Les erreurs de calcul à elles seules ne sont pas non plus révélatrices de la dyscalculie – la variété, la persistance et la fréquence sont des éléments clés pour déterminer si la dyscalculie est présente.

3- Les causes

Lorsque l’on parle de dyscalculie, la plupart des gens pensent en fait à la dyscalculie développementale, c’est-à-dire aux difficultés à acquérir et à exécuter les compétences mathématiques de base. Les causes exactes de ce type de dyscalculie sont inconnues, bien que la recherche indique que des problèmes de développement du cerveau et de génétique (car le handicap a tendance à être héréditaire) sont des causes possibles.

La dyscalculie acquise, parfois appelée acalculie, est la perte des compétences et des concepts mathématiques due à des perturbations telles que des lésions cérébrales et d’autres déficiences cognitives.

4- Les types de dyscalculie :

La dyscalculie spatiale

C’est une difficulté qui se caractérise par un défaut dans l’organisation spatiale des nombres (mauvais alignement des chiffres dans les colonnes des opérations posées, inversion de chiffres comme 6 pour 9, 12 pour 21) qui résulteraient d’une atteinte des parties postérieures de l’hémisphère droit.

L’enfant a de la difficulté à réaliser des opérations. Il échange  des opérations : il fait l’addition au lieu de multiplier, il soustrait  au  lieu de diviser. Au lieu de calculer 12 + 12, il calcule 10 + 10 + 2 + 2 et 3×7 devient 7 + 7 + 7=21 ou même 777)

  • difficultés à s’orienter dans l’espace. 
  • Confusion des signes arithmétiques (x pour +, confusion > <)
  • Difficultés de dénombrement de collections
  • Difficultés d’orientation gauche-droite…

La dyscalculie Lexicale :

C’est la difficulté  de lire les symboles mathématiques (chiffres, nombres, symboles des opérations). L’enfant ne peut pas lire de nombres en séries, les chiffres selon la valeur positionnelle, les signes des opérations, les symboles mathématiques, les fractions, les carrés, les racines, les décimaux et le langage mathématique.

La personne peut inverser la position des chiffres par exemple 21 et 12, 6 et 9, insérer ou omettre de façon inappropriée des chiffres, des mots et des signes. Elle peut lire un chiffre sans tenir compte de la valeur de position : 5007 est 507 ou 576 est cinq sept six.

La dyscalculie verbale

La personne est incapable de désigner verbalement les termes et les relations mathématiques : nommer un montant ou un nombre d’objets, les chiffres, les nombres, les symboles dans les opérations et les tâches mathématiques.

Il y a des personnes qui ne peuvent pas identifier les nombres qui leur sont suggérés sous forme de chiffres (le nombre de doigts) quoiqu’ils soient capables de lire ou d’écrire ce nombre ou de compter une quantité d’objets (dyscalculie sensori-verbale). D’autre part, ils ne sont pas capables de nommer la quantité d’objets présentés  ou la valeur de nombres écrits quoiqu’ils soient capables de lire ou d’écrire le nombre suggéré (dyscalculie moteur-verbale).

La dyscalculie procédurale

C’est la difficulté dans les procédures de calcul (résoudre une opération écrite, le sens des opérations, maîtrise des priorités dans une chaîne de calcul)               

Exemple : 3 – 5  ne lui pose pas de problème. L’enfant soustrait toujours le plus petit chiffre au plus   grand quelle que soit sa position.

5- Diagnostiquer la dyscalculie

Les personnes atteintes de dyscalculie présentent au moins un des six symptômes décrits liés à des difficultés d’apprentissage et d’utilisation des compétences scolaires. Les difficultés à maîtriser la perception des nombres et le raisonnement mathématique sont incluses dans la liste.
Les compétences scolaires affectées sont inférieures à ce qui est attendu pour l’âge de la personne, ce qui entraîne également des difficultés à l’école, au travail ou dans la vie quotidienne.
Les difficultés d’apprentissage ont commencé à l’école, même si les problèmes ne sont devenus aigus qu’à l’âge adulte.
D’autres conditions et facteurs sont écartés, notamment les déficiences intellectuelles et les troubles neurologiques, l’adversité psychosociale et le manque d’instruction.

Les personnes dont les difficultés d’apprentissage sont principalement basées sur les mathématiques peuvent recevoir un diagnostic de « trouble spécifique du langage avec déficience en mathématiques », un sous-type de trouble spécifique du langage équivalent à la dyscalculie.

Les évaluations diagnostiques de la dyscalculie sont généralement effectuées par des psychologues et des neuropsychologues scolaires, bien que les pédopsychiatres et les services et personnels de santé scolaires puissent jouer un rôle dans l’évaluation. Les adultes qui pensent être atteints de dyscalculie peuvent être orientés vers un neuropsychologue par leur prestataire de soins primaires.

Il n’existe pas de test unique pour la dyscalculie. Les cliniciens évaluent le trouble en examinant les dossiers scolaires et les performances aux tests standardisés. Ils posent des questions sur les antécédents familiaux et en se renseignant sur la façon dont les difficultés du patient se manifestent à l’école, au travail et dans la vie quotidienne. Ils peuvent également administrer des évaluations diagnostiques qui testent les forces et les faiblesses des compétences mathématiques de base.

6- qui consulter ?

La dyscalculie est un trouble cognitif qui se caractérise par la difficulté à acquérir  les connaissances  nécessaires à l’apprentissage des mathématiques. En effet, la rééducation est effectuée par un orthophoniste qui s’y connaît bien dans ce domaine. D’une part, l’orthophoniste s’intéresse aux troubles du langage écrit et oral comme aux troubles logico-mathématiques. DF’autre part, son intervention sera particulièrement nécessaire pour aider les élèves souffrant de la dyscalculie.

Les troubles du raisonnement logico‐mathématique (RLM)  sont fréquemment associés à la dyscalculie. Ces troubles se définissent par le retard ou l’absence des  structures logiques nécessaires à l’apprentissage du  nombre et au raisonnement mathématique. 

En rééducation, l’intervenant  part  du niveau de raisonnement actuel et il aide l’enfant à construire ses connaissances par le jeu et la manipulation d’objets concrets, pour l’amener à franchir les étapes nécessaires pour accéder à un mode de raisonnement plus complexe et plus abstrait.

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