Dyspraxie visuo spatiale : Guide pratique
L’écriture de votre enfant est-elle désordonnée ? A-t-il des difficultés à se déplacer dans des espaces sans heurter des objets ou des personnes ? A-t-il du mal à attraper une balle ou à suivre ses camarades sur le terrain de sport ? Tout simplement, ce sont les symptômes de la dyspraxie visuo spatiale.
Dyspraxie visuo spatiale : définition
Le trouble du développement de la coordination, connu sous le nom de dyspraxie, est une affection qui touche à la fois la motricité globale et la motricité fine. Ce trouble visuo spatial se caractérise par une difficulté à se repérer dans l’espace.
Il existe de nombreux exemples de motricité globale, comme faire du vélo, courir et sauter, ainsi que de motricité fine, comme attraper une balle, écrire et produire des objets. Lorsque la dyspraxie caractérise les capacités de planification et de coordination motrices d’un enfant, les capacités de motricité globale et fine sont souvent altérées.
Les enfants atteints de dyspraxie peuvent éprouver des difficultés à terminer leurs devoirs à temps, à suivre leur travail scolaire ou à effectuer des tâches simples.
Dyspraxie visuo spatiale : symptômes
Bien que les erreurs de réfraction telles que l’astigmatisme ou la myopie ne soient pas causées par la dyspraxie, elles peuvent néanmoins avoir un impact négatif sur la façon dont un enfant voit le monde qui l’entoure.
La dyspraxie peut notamment avoir un impact sur la vision. Elle comprend les symptômes suivants :
Faible conscience visuo-spatiale
Une personne qui a une bonne conscience visuo-spatiale est consciente de sa position par rapport aux objets environnants et est capable de se déplacer librement parmi eux.
La dyspraxie se traduit souvent par des difficultés à se déplacer dans l’espace sans se cogner ou faire tomber des objets.
Les informations visuo-spatiales sont souvent mal représentées et mal comprises chez les personnes atteintes de dyspraxie.
Problèmes de traitement visuel
Les problèmes de traitement visuel peuvent être dus au fait que la dyspraxie perturbe l’information visuelle qui parvient au cerveau.
En raison de cette perturbation, le cerveau doit parfois être sélectif dans les informations qu’il prend en compte, ce qui fait que certaines choses sont ignorées ou manquées.
Cela peut affecter la fluence de lecture et la compréhension, car cela entraîne le saut de mots et donc la confusion du texte.
Problèmes de suivi visuel
La dyspraxie se caractérise par une mauvaise maîtrise des mouvements fins dans tout le corps, y compris ceux des yeux.
Un mauvais contrôle des yeux peut entraîner des mouvements oculaires saccadés.
Lorsque les yeux passent d’un objet à l’autre sans transition fluide, le suivi visuel des objets difficiles et des difficultés de lecture peut en résulter.
Par conséquent, la mauvaise compréhension d’un texte est souvent due à ces « sauts de l’œil ».
Difficultés de coordination main-œil
Un mauvais contrôle de la motricité fine, associé à des difficultés de mouvement des yeux, peut rendre la coordination main-œil presque impossible.
Une coordination main-œil réduite peut rendre les tâches quotidiennes beaucoup plus difficiles que d’habitude.
Les personnes atteintes de dyspraxie peuvent avoir une mauvaise écriture, des difficultés à attacher les boutons, à s’habiller et à tenir l’argenterie, autant de symptômes courants.
Les causes de la dyspraxie visuo-spatiale
Dans la plupart des cas, il n’y a pas de cause connue. Les mouvements coordonnés sont régis par un processus neuronal complexe. Si une partie du cerveau qui gère ces mouvements ne s’est pas suffisamment développée pendant l’enfance, la personne peut avoir des problèmes de mouvement et de coordination.
Des facteurs génétiques, une naissance prématurée ou un faible poids à la naissance peuvent expliquer pourquoi la coordination se développe moins bien chez certains enfants.
Traiter la dyspraxie par la thérapie visuelle
L’objectif de la thérapie visuelle est de renforcer la connexion et la coordination entre les yeux et le cerveau.
Pour que cette méthode fonctionne, votre ophtalmologue a prescrit des exercices en cabinet et à domicile pour des besoins visuels spécifiques.
Votre ophtalmologue vous demandera de participer à un programme de thérapie visuelle afin d’améliorer vos problèmes de vision liés à la dyspraxie. En outre, vos capacités de traitement visuel seront renforcées.
Les jeunes souffrant de dyspraxie peuvent avoir des difficultés à faire leurs devoirs, à suivre leurs leçons et à terminer leurs travaux à temps. Un oculiste expérimenté dans la vision des jeunes peut les aider.
Certains enfants s’en sortent bien avec des interventions mineures. D’autres ont besoin de thérapies plus intenses pour montrer une amélioration. Quelles que soient les thérapies que vous choisissez, elles peuvent être ajustées en cours de route.
Votre équipe soignante peut vous aider à identifier les zones problématiques. Elle peut ensuite s’efforcer de décomposer les tâches en éléments faciles à gérer.
En s’exerçant régulièrement, votre enfant peut apprendre à mieux gérer certaines tâches, telles que :
- Attacher ses chaussures ou s’habiller tout seul
- Utiliser correctement les ustensiles de cuisine
- Utiliser les toilettes
- Marcher, courir et jouer
- Organiser une approche du travail scolaire
La thérapie peut aider votre enfant à prendre confiance en lui, ce qui peut également l’aider sur le plan social. L’école de votre enfant peut fournir des services spéciaux et des aménagements pour faciliter l’apprentissage.
Dyspraxie visuo-spatiale : exercices
Contrôle des épaules
Voici des exercices de la dyspraxie visuo-spatiale pour aider l’enfant à contrôler les épaules :
Sauts de lapins
L’enfant se penche en avant et place ses mains sur le bord d’un petit tabouret. Demandez-lui ensuite de sauter d’un côté à l’autre, en gardant les mains à plat sur le tabouret.
Les crabes
Entraînez-vous à la position du crabe : marchez en avant et en arrière et frappez des balles avec chaque jambe. Les mains doivent être dirigées vers l’extérieur du corps. Toute la classe peut jouer à un jeu de football de crabes ; ou une course de relais de crabes, en marchant autour de cônes. Bras et mains : demandez à l’enfant de tendre les bras et de battre doucement des mains de haut en bas, ou de faire dix fois des petits cercles avec ses mains.
À quatre pattes
Demandez à l’enfant de se mettre en position de marche à quatre pattes. Demandez-lui ensuite de baisser son visage vers le sol, en visant un point situé entre ses mains, puis de remonter en position de marche à quatre pattes. Son coude ne doit pas toucher le sol et son poids doit être maintenu vers l’avant, au-dessus de ses mains.
Contrôle pelvien
Ces exercices pour aider votre enfant à contrôler le pelvis
Le pontage
L’enfant est allongé sur le dos, les genoux pliés vers le haut et les pieds sur le sol. Encouragez-le à soulever lentement ses fesses du sol sans se balancer, en gardant ses genoux et ses pieds joints. On peut en faire un jeu en demandant aux enfants de s’allonger l’un à côté de l’autre. En soulevant leurs fesses ensemble, ils peuvent faire passer un petit objet le long de la ligne sous les « ponts ».
Lever les jambes
Couché sur le côté, la jambe supérieure tendue et la jambe inférieure pliée, l’enfant lève lentement la jambe supérieure en l’air et la redescend lentement en la gardant droite. Il se retourne et répète de l’autre côté.
S’agenouiller et attraper
En s’agenouillant à moitié (c’est-à-dire en levant le bas et un genou), entraînez-vous à attraper des sacs de fèves, ou des petites balles et à les lancer à une autre personne ?
Marche sur les genoux
Marchez en avant et en arrière sur les genoux. Organisez des courses.
Sauter
Sautez en avant, en arrière et par-dessus de petit objet
La coordination œil/main
Pour aider à la coordination œil/main :
Lancer et attraper
Utilisez une balle qui donnera du succès à l’enfant, par exemple un sac de haricots, une balle de jonglage, une grosse balle ou une balle de tennis. Il peut s’entraîner à lancer et attraper la balle avec sa main dominante et à faire rebondir la balle vers une autre personne et à l’attraper avec sa main dominante. S’il a des difficultés, utilisez un cerceau pour faire rebondir la balle afin qu’il apprenne à positionner le rebond pour atteindre l’autre personne.
Il peut également s’entraîner à lancer des sacs de fèves ou des balles de tennis. Et aussi à les attraper lui-même, à deux mains ou avec la main dominante. Ensuite, demandez-lui de toucher sa tête entre le lancer et l’attraper. Lorsque cela devient facile, il peut passer à se toucher le ventre avant d’attraper la balle ; à se toucher le ventre deux fois ; à se toucher la tête et le ventre ; et à se toucher la tête, l’épaule et le ventre.
Jeux de batte et de balle
L’objectif est que l’enfant soit capable de frapper la balle à plusieurs reprises. Les enfants qui ont de grandes difficultés peuvent se faire lancer la balle en premier. Un ballon peut être plus facile à frapper qu’une balle. L’enfant peut également frapper contre le mur, soit tout seul, soit avec une autre personne. La balle doit rebondir sur le sol avant que l’enfant ne la frappe.