Conseil de carrière

5 préjugés sur les profs et comment y répondre

Dans votre société, vous avez déjà entendu des préjugés sur les profs. Les gens répètent sans cesse que les profs sont payés pour être en vacances, et qu’ils sont toujours absents et trop bien rémunérés pour leur travail…

Toutes ces idées reçues ne correspondent pas à la réalité. Ces préjugés sont révélateurs d’un malaise, du moins d’un décalage entre l’opinion enseignante et l’opinion sociétale.

Voici 5 de ces préjugés sur les profs, ainsi que des conseils sur la façon de répondre (et comment ne pas répondre).

1. « Pourquoi les profs  pensent-ils que l’enseignement est si difficile ? Vous avez tout l’été libre !’’

C’est le commentaire le plus fréquent que vous entendrez, mais ne vous inquiétez pas. Votre réponse est prête.

Dites ceci :

‘’Les étés ne sont pas juste du « temps libre ». On […] passe des heures à planifier les cours, et beaucoup d’entre nous ont un boulot d’été, car le salaire n’est pas particulièrement fantastique’’

Pas ça :

« Tu as raison, ce serait tellement bien d’avoir des étés libres ! Vous parlez de quelle profession pour que je puisse postuler tout de suite ? »

« Hmm. Je ne pense pas que tu saches beaucoup de choses. »

2. « Vous ne travaillez pas beaucoup / vous êtes toujours en vacances »

C’est une idée fausse très répandue. Beaucoup de gens pensent que vos heures quotidiennes correspondent aux heures qu’un enfant passe à l’école.

Dites ceci :

«En réalité, je me lève à 5h30, je revois le plan des cours, j’imprime des documents supplémentaires dont je pourrais avoir besoin dans la journée, je travaille durant ma pause déjeuner, je reste généralement travailler deux heures après les cours, et ensuite je ramène le reste à la maison. Généralement, je termine de noter, de faire les plans et d’écrire les cours individualisés vers 23h30.» —Lauren Leigh, Facebook

Pas ça :

« Absolument ! C’est génial de planifier ma leçon alors que je la donne à chaque classe ! Et ça m’a pris du temps pour apprendre à noter leur travail comme ils l’ont fait et à le mettre dans l’ordinateur, mais je suis maintenant un champion. »

« Combien de temps faut-il pour planifier une seule séance ? » (Attendez que la personne réponde, « Plusieurs heures », « Six semaines », ou n’importe quelle durée.) « Hum. Intéressant. Je donne des cours six fois par jour. Neuf mois par an. Aux enfants qui ne sont pas payés pour être là. Au revoir maintenant. »

3. « Certaines personnes croient à l’adage : ‟Ceux qui peuvent font ; et ceux qui ne peuvent pas enseignent.” »

Dites ceci :

Les éducateurs devraient être vénérés et célébrés, pas être victimes de dérision ou de remarques méprisantes.

Pas ça :

« Oh, toutes ces années j’ai pensé que le dicton était : « Ceux qui ne sont pas enseignants, ne peuvent pas parler ». Je suis bête ! »

« Si j’avais un dragon, je te donnerais à manger. »

« Et ceux qui ne savent pas faire les clichés. »

4. « Vous enseignez à des enfants. Donc, vous ne faites que vous asseoir et faire du coloriage toute la journée, alors que je gère plus de 200 employés adultes ».

Dites ceci :

« Wow, je suis sûr que votre travail est stressant. Nous partageons ce point commun. Merci de partager ! »

Pas ça :

« J’ai tellement de chance d’être en présence d’un expert ! Dis-moi : Que faire lorsqu’un employé ne se présente pas au travail ? Que se passe-t-il si vos avertissements sont inefficaces ? Que se passe-t-il si l’un d’eux vous manque de respect de façon flagrante et répétée ? Tu peux les virer ? Hum. Intéressant. »

5. Les gens disent : « S’ils sont très intelligents. Ils auraient pu faire bien plus », comme si enseigner n’était pas une profession assez bien.

Dites ceci :

C’est intéressant, parce que je pense que mon travail est très difficile. Enseigner exige beaucoup de compétences en relations interpersonnelles et en gestion, et je dois constamment faire preuve d’ingéniosité et agir sous un certain nombre de pressions et de délais. Quelle est la partie de l’enseignement qui vous semble facile ? »

Pas ça :

« Totalement vrai. En fait, j’ai rencontré mon directeur la semaine dernière et je lui ai demandé si je pouvais avoir une réduction de salaire. C’est trop facile d’enseigner à 35 élèves de 8ème qui ont entre 1 et 3 niveaux de retard. »

« Je suis désolé, pouvez-vous répéter ça ? Vous avez utilisé trop de grands mots pour qu’un simple professeur comme moi puisse les comprendre. »

Source

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