Gestion de classeTendances

12 choses qui vont bientôt disparaître de nos classes

Les nouvelles technologies sont en train de bouleverser notre quotidien, et bien sûr, nos classes sont touchées par ce changement. Elles seront supplantées par l’e-Learning, les plates-formes de cours en ligne, et les mondes virtuels.

Dans cet article, vous découvrirez les choses qui vont bientôt disparaître de nos  classes.

1/12 – La notation scolaire

Il y a des pays, bien classé dans l’étude PISA, qui ont déjà commencé la suppression des notes scolaires comme la Finlande en primaire  ou la Suède qui a tenté l’expérience de la suppression totale. Tout simplement, parce qu’une mauvaise note peut devenir un cauchemar pour l’élève qui peut se sentir nul et sombrer dans l’échec scolaire. Elle diffuse un message non verbal désastreux pour les élèves en difficulté. De plus, la notation manque de fiabilité, comme outil d’évaluation uniformisé pour tous les élèves.  C’est pourquoi, La Finlande a déjà commencé la suppression de la notation scolaire en primaire. Ce pays scandinave a individualisé l’apprentissage pour que chaque élève puisse apprendre à son rythme dès son plus jeune âge. Les finlandais commencent l’école à 7 ans seulement, et jusqu’à l’âge de 11 ans environ, il n’y a pas d’évaluation. La note pour eux est un ‘’moyen de pression’’

Le Danemark a également supprimé les notes avant l’âge de 15 ans. Ce pays évalue l’élève avec un ‘’student program’’ sur la copie. Ce programme contient une appréciation sur les progrès de l’élève, son degré d’acquisition de chaque compétence, des conseils pour progresser et une opinion sur son comportement et son attitude.

D’autres pays, essaient aujourd’hui de promouvoir des évaluations par compétences. Savoirs et savoir-faire sont alors évalués selon une échelle (acquis, non-acquis, en voie d’acquisition) pour permettre aux élèves de mesurer leurs progrès et de s’auto-évaluer.

2/12 – Les tableaux en ardoise et les craies

décoration pour la salle de classe

On est parfois le maître, parfois l’élève, mais le tableau noir est toujours là, un outil de communication indispensable. Cet outil pédagogique est adopté au milieu du XIXe siècle pour remplacer l’ardoise individuelle. Dans les années 1960, les fabricants remplacent le traditionnel tableau en ardoise par un support en bois ou en liège recouverts d’acier émaillé. Mais, pourquoi avoir choisi le vert plutôt que le rouge, le noir ou le violet ? Il s’agit tout simplement d’un usage, le vert foncé mat étant jugé plus relaxant pour les yeux. Au fil des ans, le tableau vert cède de plus en plus la place au tableau blanc. Les enseignants l’apprécient plus, car les feutres s’effacent plus facilement et font moins de poussières. On peut aussi y projeter des cours réalisés sur PowerPoint.

3/12- Les examens

Les examens actuels, que ce soit le certificat d’études ou le baccalauréat, sont attaqués de toutes parts. Ils ne reflètent pas le niveau mental ni les facultés intellectuelles de chaque élève. Un professeur donne des notes différentes aux mêmes copies corrigées à quelques années d’intervalle. On s’est rendu compte qu’une copie de philosophie peut, à l’agrégation, être notée 2 ou 18. Mais le plus grave, les enfants passent trop de temps à se préparer aux examens et pas assez à apprendre.

Il existe différentes façons pour évaluer la compréhension. Freinet a mis au point des « brevets » permettant aux enfants et aux adolescents d’exprimer, dans le calme et dans la confiance en soi, leurs véritables capacités. Un brevet, c’est un ensemble de travaux ou d’exercices qui donnent une qualification à l’élève, mais dans un style proche de l’enfant. À six ans, un brevet d’écrivain se limite à copier un petit texte, à en composer quelques-uns, à imiter plusieurs caractères d’écriture, etc … À quatorze ans, le même brevet proposera des recherches littéraires, la correction d’un texte, la mise au point d’une enquête. Ainsi, chaque brevet offre, selon l’âge des enfants, un ensemble homogène et original de travaux passés au cours de l’année lorsque l’enfant aura atteint la maturité nécessaire. Le brevet ne suppose aucun bachotage, il consacre une maturité.

Freinet distingue deux types de brevets : les brevets obligatoires qui correspondent au programme officiel et les brevets accessoires qui sont en dehors des instructions officielles :

Brevets obligatoires : brevet d’écrivain, brevet de lecture, brevet d’écriture, brevet de bon langage, brevet de maître en orthographe, brevet d’historien, brevet de géographie, brevet d’ingénieur de l’eau et des liquides divers, brevet d’ingénieur de l’air et des gaz ; brevet d’ingénieur des végétaux et des cultures ; brevet d’ingénieur des minéraux divers ; brevet d’ingénieur du fer ; brevet de calculateur.

Brevets accessoires : imprimeur ; enquêteur ; peintre ; marionnettiste ; nageur ; campeur ; potier ; cuisinier : électricien ; bon camarade ; bon correspondant, etc

Pour Freinet, les brevets joueraient un rôle fondamental dans l’orientation des élèves et donneraient des idées d’avenir aux élèves.

4/12 – Les rythmes scolaires

Le débat sur les rythmes scolaires existe depuis l’instauration de l’école obligatoire par Jules Ferry en 1882. Ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle qu’entrent en jeu des considérations d’ordre économique (années 60) puis pédagogique (années 80). Si les rythmes scolaires ont évolué assez lentement, on note une accélération des réformes ces vingt dernières années.

5/12 – Le professeur traditionnel

Dans les méthodes traditionnelles, l’enseignant est la seule source de l’information. Mais, au fil des années, son rôle a connu un changement radical. Nous avons vu l’émergence de ce qu’on peut appeler le « professeur interactif ». Dernière ce terme on peut désigner un(e) enseignant(e) attentif(ve) à ses élèves et à son environnement de travail. En fait ce professeur d’un nouveau type a progressivement occupé un rôle à la fois dans les écoles et au sein de la profession pour devenir  une sorte « d’artiste de la performance ». Il ou elle n’est plus seulement un transmetteur de savoirs mais est devenu à la fois un organisateur, un facilitateur qui fournit les outils nécessaires à la construction des savoirs. 

6/12- Laboratoires d’informatique

Dans 20 ans, les laboratoires d’informatique pourraient être remplacés par des Maker Labs et les salles de classe ressembleront de plus en plus aux Google Rooms/laboratoires d’informatique.

Qu’est ce qu’un Maker Labs?

Inspirant la curiosité, le jeu et l’innovation, les MakerLabs sont des centres où les personnes se rassemblent pour concevoir, créer et construire. Ces centres se trouvent dans les écoles et les universités, dans les centres communautaires, dans les districts de technologie, d’innovation et de design, ainsi que dans les incubateurs d’entreprises et de start-up. Les nouveaux MakerLabs disposent d’équipements, d’outils et de technologies de conception et de fabrication, ainsi que d’un espace suffisant pour permettre aux étudiants de s’engager dans la résolution de problèmes, la réflexion sur le design et l’expérimentation. Avec leurs pairs, ils prototypent, réinventent, recombinent, créent, testent, révisent, retravaillent, et lancent.

7/12- Le cours magistral

Le cours magistral est une méthode d’enseignement largement utilisée pour diffuser une information et s’assurer que tous les élèves ont accès aux mêmes informations. Mais, dans nos classes, nous pouvons constater que les élèves diffèrent de plusieurs façons et que cette différence n’est pas le propre des élèves ayant des difficultés d’apprentissage; mais comment répondre à tous les besoins? Le cours magistral ne peut pas éliminer les obstacles qui empêchent les élèves de participer pleinement à leurs apprentissages.

« Enseigner » un cours à 30 personnes, cela a-t-il un sens ? Est-ce qu’ils apprennent tous la même chose de la même manière ?

L’apprentissage magistral et l’enseignement individualisé sont des ennemis. Ce changement s’imposait depuis longtemps. La technologie n’est même pas nécessaire pour cela.

8/12- L’identité étudiante

Il est clair que les millénaires et la génération Z n’ont pas la même vision du genre que la nôtre, mais il est moins clair de savoir de quelle manière ce changement va se produire lorsqu’ils vont avoir une famille. Il est peut-être un peu prématuré de dire, par exemple, que les étiquettes de genre disparaîtront carrément – ou que « les gens deviendront daltoniens à cause de leur race  » – mais un changement va se produire.

9/12- Les normes des connaissances enseignées

Les connaissances et l’information sont de plus en plus organisées de nouvelles façons. La recherche organique, les références sociales, les blogs, les magazines numériques’ basés sur les flux RSS, les applications), et d’autres technologies deviennent la nouvelle norme pour l’organisation de contenu.

10/12 – Le bureau de l’enseignant

Le professeur d’aujourd’hui est comme un facilitateur qui fournit les outils nécessaires à la construction des savoirs. C’est pourquoi la place de son bureau devant les élèves a ou va changer. Ils doivent le plus possible maintenir une forme de contrôle, en tolérant par exemple un certain agencement du mobilier de classe, en renouvelant leurs ressources pédagogiques ou bien en se montrant disponibles pour leurs élèves.

L’organisation spatiale de la classe est un des éléments qui permet de rendre les élèves actifs dans la structuration de leurs apprentissages, car ils peuvent s’approprier le « lieu du savoir » qu’est la classe comme leur lieu. Le choix de l’installation des tables, du bureau de l’enseignant, de différents coins et des affichages favorisera certaines formes de pédagogie. Les propositions faites dans ce document sont en lien avec la recherche de l’apprentissage de l’autonomie des élèves, dans la construction de leurs savoirs.

11/12- Table scolaire

source: crapouilleries.net

Est-ce possible de faire des cours sans table ? Oui, c’est possible, parce que les méthodes d’enseignement centrées sur l’enseignant comme source d’information sont supplantées par l’e-Learning, les plates-formes de cours en ligne ; et bien sûr, les rangées de tables ne font plus du tout l’affaire.

12- Le livre papier

source: lycee-descartes.fr

La version papier des livres est en danger devant le développement croissant de la version numérique. Cette nouvelle version ne pèse rien, ne prend pas de place et le cartable des enfants pourrait s’alléger. Mais les manuels scolaires continuent à constituer un genre bien présent en librairie, même si le cartable numérique est en test et en développement.

Bouton retour en haut de la page