Conseil de carrière

5 pratiques que les enseignants doivent éviter

L’enseignement est un travail difficile. Pourtant, il reste le plus important et le plus gratifiant. Les enseignants doivent s’enrichir et progresser et non pas seulement survivre pour profiter pleinement de leur profession et relever la barre encore plus haut.

Pourtant, certaines pratiques des enseignants peuvent les empêcher d’atteindre cet objectif. Celles-ci peuvent être dues à leurs fausses hypothèses, à un manque de sensibilisation, de formation, de soutien, etc.

Dans cet article, nous présenterons 5 pratiques qui nuisent au bien-être et à la carrière des enseignants :

1. À la recherche de la perfection

En tant qu’enseignants, nous avons beaucoup à faire. Nous donnons des instructions, sélectionnons des ressources pour répondre aux besoins des étudiants, surveillons et suivons leurs progrès et évaluons nos pratiques pour les améliorer.

Nous travaillons dur pour aider nos étudiants à apprendre. Mais, si nous recherchons la perfection, nous finirons par épuiser notre énergie et ruiner notre santé.

Il ne faut pas s’attendre à ce que tous les élèves comprennent nos instructions et réagissent positivement en classe. Même si nous expliquons bien, nous aurons toujours des élèves qui auront du mal à saisir le contenu de notre leçon.

Ainsi, au lieu de consacrer nos efforts à expliquer plusieurs fois, donnons-leur l’occasion de travailler avec leurs pairs et de s’expliquer, de pratiquer et de suivre leur apprentissage.

Nous ne pouvons pas obliger tous les élèves à répondre aux questions que nous posons et à faire des exercices ou des activités. Si nous le pouvons, bien sûr, c’est MERVEILLEUX ! Mais il ne faut pas s’en vouloir dans le cas où nous nous apercevons que certains étudiants refusent de travailler ou soient désengagés.

Une autre façon de rechercher la perfection est de “surplanifier”. Il y a des enseignants qui essaient d’obtenir de nombreuses ressources pour leurs cours en plus de celles déjà fournies. Ainsi, ils passent la plupart de leur temps à chercher davantage d’activités et de matériel susceptibles d’intéresser leurs élèves et ils se retrouvent avec beaucoup plus de travail à faire en classe. Ainsi, ils se retrouvent aux prises avec une lourde charge de travail qui les épuise.

Il s’agit avant tout de se concentrer sur les besoins et les intérêts de nos élèves et de toujours penser à notre temps et à la façon dont nous devons aider nos élèves à apprendre par eux-mêmes.

Ne nous emballons pas autant pour el ou tel projet. Nous ne sommes pas censé faire tout ce que nous avons prévu. Éliminons les choses qui ne sont pas si pertinentes après réflexion et réfléchissons à la manière d’utiliser notre temps au mieux. Il ne faut oublier non plus d’insérer des récréations et des temps de pause pour que les élèves respirent et relâchent la pression.

2. Se remettre en question

Nous devons établir et maintenir des relations véritables et significatives avec nos élèves. Parce que c’est le fondement de la bonne exécution de nos instructions, qui par ailleurs, seront plus efficaces et plus efficientes.

Mais c’est bien plus que cela ! Le type de relation que nous entretenons avec nos élèves détermine notre bien-être en tant qu’enseignants.

Nous nous sentons plus susceptibles de donner davantage, d’innover et d’aider les étudiants avec le cœur lorsque de bonnes relations existent. Dans nos cours, nous devenons plus enthousiastes et passionnés par notre enseignement et nous nous sentons plus engagés dans le type de relation qui nous unit. Nous apprécions ces moments de sérénité et oublions notre stress, notre charge de travail ; en un mot, nous sommes plus énergiques.

Le respect des élèves est le principal ingrédient de toute relation enseignant-élève efficace. Nous devons les respecter et les valoriser pour gagner leur respect.

Mais le respect des élèves est également basé sur notre confiance.

Si les élèves mettent en doute notre crédibilité, c’est-à-dire que s’ils doutent de nos connaissances et de nos compétences, ils ne nous considéreront plus comme la personne la mieux placée pour leur apprendre, ni celle vaillant la peine d’être écoutée. Dans de tels cas, le respect et l’implication dans l’apprentissage leur sembleraient inutiles.

Nous devons donc gagner la confiance des élèves, car c’est ce qui rend notre relation plus significative. Pour ce faire, il ne faut surtout JAMAIS se remettre en question, même si nous venons d’arriver dans l’enseignement, ou pas assez professionnel.

Ne laissons aucune question, remarque ou commentaire d’un élève nous paniquer, nous embarrasser et nous laisser peu sûr de nous.

Il faut avoir confiance. Il faut croire en nous et en notre capacité à relever le défi. Mettons cette confiance et cette capacité davantage visible aux yeux de nos élèves à travers nos attitudes pour leur permettre d’apprendre et de progresser au fil du temps ; ainsi nous serons également passionné et déterminé à en savoir plus.

Soyons bien préparé et assurons-nous des informations que nous offrons. Nous ne sommes pas censé avoir toutes les réponses, et nous avons encore de la marge pour progresser.

Nous avons tous des forces et des faiblesses. Nous apprenons sur le tas pour rationaliser et être respecté, valorisé et fiable pour nos étudiants.

Alors, réfléchissons à notre enseignement, collaborons avec les autres pour en savoir plus et ne sous-estimons jamais notre potentiel. Nous pouvons ainsi rendre notre carrière plus épanouie.

enseignant stresse

3. S’en tenir à la même routine

Parce que nous avons tendance à faire toujours les mêmes tâches au fil des semaines, nous pouvons être piégés par la routine. Cette routine tue notre motivation et épuise notre énergie pour apprendre, au lieu d’être plus créatif et innovant dans l’enseignement.

Comme la routine conduit aussi à la monotonie, cela peut même engendrer des enseignants désengagés et imprudents qui peuvent à peine enseigner en vue de passer les examens.

Faire la même chose, de la même manière, année après année peut faciliter notre planification et nous soulager du stress. Mais nous deviendrons aussi des enseignants ennuyés et paresseux, et nous ne pourrons plus répondre aux divers besoins des élèves.

Lorsque nous nous en tenons à une routine donnée, nous privons nos élèves du « moment de génie » qu’ils peuvent avoir lorsqu’ils expérimentent de nouvelles choses et qu’ils ressentent la joie de leur créativité et de leur apprentissage.

La routine menace notre bien-être car bien que rassurante, elle peut aussi entraîner l’épuisement professionnel. Notre enthousiasme pour expliquer et interagir avec les étudiants est susceptible de s’épuiser plus rapidement car toutes les pratiques « routinières » seront devenues ordinaires.

Parce que c’est la même chose tous les jours, notre pensée peut aussi se paralyser, ce qui nous conduit à rester plus facilement bloqués et épuisés lorsque l’inattendu se produit.

Alors que, lorsque nous créons et innovons sans cesse, nous devenons plus enthousiastes, nous sommes impatients de découvrir tout ce qu’il peut y avoir de NOUVEAU et nous nous intéressons à son impact sur l’apprentissage des élèves. Nous réfléchissons constamment à nos pratiques et trouvons des solutions à l’inattendu.

Donc, si vous voulez augmenter votre énergie et ajouter du carburant continu à votre passion et à votre enthousiasme, soyez plus flexible. Pensez toujours aux étudiants que vous avez et au type de changement que vous devez apporter pour rendre votre enseignement plus pertinent et intéressant pour eux. Continuez à réfléchir à la façon dont ils peuvent s’améliorer.

Déterminez votre développement professionnel. Assistez à des conférences, suivez des cours de perfectionnement professionnel, lisez, connectez-vous avec des enseignants… APPRENEZ SUR LE TAS, vous apprécierez cet accomplissement personnel.

Dans votre vie personnelle, évitez de vous en tenir à une routine particulière sur une période de temps. Changez votre horaire de temps en temps. Ajoutez de nouvelles activités, réfléchissez à ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné, découvrez des habitudes plus productives et fixez-vous de nouveaux objectifs.

N’oubliez pas : si votre objectif est de faire passer votre vie au niveau supérieur, vous deviendrez plus enthousiaste et plus énergique.

4. Agir supérieurement aux autres

Il n’y a rien de plus précieux que le genre de relation que nous entretenons avec les gens qui nous entourent. Dans notre vie professionnelle, nos relations avec les élèves, les collègues, les administrateurs importent vraiment parce qu’elles affectent non seulement nos perceptions, nos attitudes et nos performances en tant qu’enseignants, mais elles renforcent aussi notre estime de soi.

Parce que nous contrôlons nos comportements, nous pouvons déterminer la nature des relations à établir avec les autres en fonction du contexte, de nos objectifs de connexion avec eux et de leur personnalité.

Au travail, nous ne sommes pas censés développer des relations intimes avec des élèves, des collègues ou d’autres membres du personnel. Pourtant, ce qui nous lie, c’est un processus appelé « APPRENTISSAGE ».

Malgré les différents rôles qui nous sont attribués, nous visons tous à atteindre un objectif unique, qui est d’aider les élèves à apprendre et à progresser.

Même les étudiants ont un rôle important à jouer pour contribuer à leur propre apprentissage. Leur soutien à notre égard se traduit par leur intérêt pour l’apprentissage, la discipline qu’ils ont pendant nos cours, la collaboration et la persévérance qu’ils entretiennent pour approfondir leur apprentissage.

Pour créer cet environnement d’apprentissage où la collaboration est favorisée et où l’apprentissage est ciblé par toutes les personnes engagées dans le processus éducatif, nous devons être HUMBLE et véritablement GENTILS envers tout le monde.

Nous ne pouvons pas partager des objectifs communs et travailler ensemble pour les atteindre si nous sommes arrogants ou agissons SUPÉRIEUREMENT aux autres.

L’enseignant qui méprise les autres est plus enclin à refuser d’écouter ses collègues, de collaborer avec eux, de se soucier de leurs intérêts et préoccupations, tout ça parce qu’il croit que seuls ses points de vue et ses idées sont valables.

Il sous-estimera l’apprentissage et les progrès de ses élèves, ne montrera aucune appréciation pour leurs efforts et ignorera leurs choix et leur voix dans l’apprentissage.

Alors, il faut lutter contre ce sentiment de supériorité qui peut nous noyer dans cette illusion de tout savoir et donc, de faire semblant de savoir des choses même quand nous les ignorons. Cela peut définitivement mettre fin à la fois à notre apprentissage et à notre développement en tant qu’enseignants.

Quelles que soient nos qualifications, notre expérience ou nos qualités, ne laissons pas ce sentiment nous envahir. Restons fier de nous, félicitons-nous de notre réussite et poursuivons nos progrès.

5. Ne pas mettre de limites appropriées

Nous, enseignants, sommes en position de pouvoir. Nous passons beaucoup de temps avec nos élèves en classe. Ils ont besoin de notre aide et nous sommes censés prêter l’oreilles et les aider.

Mais, nous devons aussi nous comporter de manière professionnelle et maintenir une distance professionnelle avec nos étudiants. Je sais que vous voulez être gentil et « paternel » avec eux. Cela ne signifie pas pour autant franchir la ligne rouge et dépasser les milites.

Si nous sommes amis avec nos élèves sur Facebook, si nous les rencontrons en dehors de l’école, si nous leur parlons de notre vie privée, si nous écoutons leurs problèmes personnels et les faisons « s’investir émotionnellement en nous », nous contribuerons à détruire notre réputation et notre carrière.

N’essayez pas d’être aimé sinon, vous interagissez au-delà de la zone de votre profession. Votre professionnalisme est le paravent qui vous vaut l’admiration et la valorisation parmi eux (même pour vos collègues et les autres membres du personnel).

Les limites professionnelles nous éclairent, ce que signifie que l’on se soucie des étudiants, y compris au niveau des niveaux de contact, que nous établissons et que nous  dardons dans des limites raisonnables. Ils nous protègent car ces limites impliquent que les étudiants nous respectent et nous font confiance.

Alors, fixez des limites appropriées dès le départ et maintenez-les avec rigueur.

Nous devons être conscients de nos pratiques pour offrir une éducation de qualité, et apprendre à nos élèves à s’épanouir dans des conditions plus difficiles. Parce que notre bien-être compte vraiment, nous devons non seulement survivre, mais grandir et progresser.

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