Accumulation (figure de style) : définition et exemples

L’accumulation est une figure de style où l’on utilise beaucoup de mots ou d’expressions similaires pour insister sur une idée. Cela sert à rendre un point plus fort ou à montrer clairement une émotion. On la trouve souvent dans les textes littéraires, comme les poèmes ou les discours.

Qu’est ce qu’une accumulation ?

L’accumulation est une figure de style où l’on regroupe et liste ensemble des points épars. C’est une manière de rassembler plusieurs idées ou mots pour renforcer un message. 

Par exemple, on peut énumérer une série d’actions pour souligner le comportement d’une personne. Cette technique est utile pour faire ressortir un point ou une émotion dans un discours ou un texte. Le nom traditionnel de cette figure en rhétorique est « accumulatio« , venant du latin qui signifie « empiler, amasser ».

Un exemple simple de l’accumulation : 

« Il courait, il sautait, il volait presque, ses pieds à peine touchant le sol. »

Dans cet exemple, l’accumulation des verbes « courait », « sautait », « volait » renforce l’idée de la rapidité et de l’agilité du personnage. Cela crée une image vivante et dynamique de l’action.

Accumulation (figure de style) : exemples

Voici quelques exemples d’accumulation :

• Orage : « Le ciel grondait et les éclairs illuminaient la nuit« 

La description de l’orage avec « grondait » et « éclairs » crée une image intense et dynamique.

• Personnage Joyeux : « Il riait et chantait, plein de joie« 

Les actions « riait » et « chantait » s’accumulent pour dépeindre vivement la joie du personnage.

• Forêt : « Dans la forêt, on entendait le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux« 

Les sons de « bruissement » et « chant » s’accumulent pour décrire l’ambiance.

• Marché : « Au marché, il y avait des cris, des rires et beaucoup de mouvement« 

L’accumulation est dans « cris », « rires », et « mouvement », dépeignant l’activité du marché.

• Soirée orageuse : « La nuit, l’orage apportait vent et éclairs, rendant tout électrique« 

« Vent » et « éclairs » s’accumulent pour souligner l’intensité de l’orage.

• Moment de stress : « Il était nerveux, tremblant et son cœur battait fort« 

Les signes de stress « nerveux », « tremblant », et « cœur battant » s’accumulent.

• Journée active : « Elle était occupée à écrire, lire et réfléchir à ses projets« 

Les activités « écrire », « lire », et « réfléchir » montrent une journée productive.

• Fin de soirée : « La soirée finissait calmement, avec des rues qui se vidaient et un silence paisible« 

« Rues qui se vidaient » et « silence paisible » créent une ambiance tranquille.

– Accumulation autour du thème de la colère :

« Il bouillonnait, fumait, criait, ses poings serrés, ses yeux flamboyant, sa voix tonnant comme l’orage, chaque mot une étincelle de rage.« 

Dans cet exemple, l’accumulation des descriptions (bouillonnait, fumait, criait, etc.) contribue à peindre un portrait intense de la colère du personnage. Cela crée une image puissante de l’émotion.

– Accumulation d’asyndète

Une accumulation d’asyndète est une figure de style où plusieurs éléments sont listés sans l’utilisation de conjonctions, créant un effet de rapidité et d’intensité. Par exemple :

« Il courait, sautait, esquivait, plongeait, un tourbillon d’action, de mouvement, d’énergie.« 

Ici, l’absence de mots de liaison comme « et » ou « mais » entre les actions et les descriptions renforce l’impression de vitesse et d’urgence. Cet usage est efficace pour décrire des scènes dynamiques ou pour exprimer des émotions fortes.

Accumulation (figure de style) : effet

Voici les effets de cette figure de rhétorique : 

• Amplification

L’accumulation intensifie le message ou le thème principal, rendant l’argument plus puissant et convaincant.

• Momentum

Elle crée une progression ou une montée en puissance dans le texte, menant souvent à un point culminant ou climax.

• Résumé

Cette technique peut récapituler ou résumer les points clés abordés précédemment, offrant une vue d’ensemble claire.

• Submersion

Parfois, l’accumulation peut submerger le lecteur avec une surcharge d’informations ou d’idées, renforçant l’impact émotionnel ou cognitif.

• Clarification

En explorant différents aspects d’une idée principale, l’accumulation aide à la clarifier et à la détailler davantage.

Différence entre accumulation et gradation

L’accumulation, c’est quand on liste plein de mots similaires pour appuyer une idée. Par exemple, dire « il court, il vole, il bondit » pour montrer qu’une personne est très rapide.

La gradation, c’est un peu comme une échelle : on commence avec des idées ou des mots simples, et on monte vers des idées plus fortes ou plus intenses. C’est comme dire « il murmure, il parle, il crie » pour montrer que quelqu’un devient de plus en plus fort.

Ces deux techniques sont utiles pour rendre un texte plus vivant ou pour souligner un point important.

Différence entre accumulation et énumération

L’accumulation, c’est quand on met plein de mots ou d’idées similaires ensemble pour renforcer une idée. Par exemple, dire « il court, saute, vole » pour montrer que quelqu’un est très actif.

L’énumération, c’est plutôt lister des choses de façon ordonnée, comme « premièrement, deuxièmement, enfin ». Cela aide à organiser les idées clairement.

Donc, l’accumulation sert à insister sur une idée, tandis que l’énumération sert à organiser et clarifier les points d’un sujet.

Exercice corrigé sur l’accumulation

• Consigne : 

Lis le texte suivant et identifie les phrases où l’accumulation est utilisée. Explique comment cette figure de style contribue à l’effet du texte.

• Texte : 

« Le vent soufflait, hurlait, rugissait à travers les arbres, emportant feuilles, branches, et même quelques nids abandonnés. La mer, agitée, tumultueuse, déchaînée, lançait vagues sur vagues contre la côte rocheuse. Dans la ville, les gens couraient, se pressaient, se bousculaient, cherchant abri sous les auvents, dans les cafés, ou sous les porches. »

• Correction

Dans l’exercice, l’accumulation est présente dans plusieurs parties du texte :

1. Le vent : « Le vent soufflait, hurlait, rugissait »

 Cette accumulation intensifie la force du vent, donnant une impression de puissance et d’agitation.

2. La Mer : « agitée, tumultueuse, déchaînée » 

Ces mots s’accumulent pour décrire l’état tumultueux de la mer, augmentant le sentiment de chaos.

3. Les gens dans la ville : « couraient, se pressaient, se bousculaient »

L’accumulation ici montre l’urgence et la précipitation des gens face à la tempête.

L’effet de l’accumulation dans ce texte est de renforcer la description des éléments naturels et des réactions humaines, créant une scène vivante et intense.