Au cœur de nos écoles, les professeurs façonnent l’avenir, jour après jour, avec dévouement. Mais derrière leur mission, se trouve une question plus terre-à-terre : comment calculer le salaire de prof? C’est un voyage dans un monde de chiffres et de règles, simple en surface, mais riche de détails. Chaque échelon, chaque indemnité, raconte une histoire de reconnaissance et d’effort.
La rémunération d’un professeur est structurée autour de plusieurs composantes, constituant un ensemble à la fois fixe et variable qui reflète les différentes facettes et responsabilités de leur métier.
Au début de notre concert, le traitement indiciaire, ou traitement de base, forme le cœur de la rémunération d’un enseignant. Cette base salariale évolue selon l’appartenance à un corps, le grade, et l’échelon, tels les premiers accords qui lancent la mélodie.
Dans cette composition, les grades agissent comme des mouvements distincts dans une symphonie, avec des échelons comme mesures progressant vers une cadence. Chaque échelon, avec son indice majoré, rythme l’avancement du traitement indiciaire, semblable à une partition se déroulant note par note.
Brut Le salaire mensuel brut naît de la multiplication de l’indice majoré par la valeur du point d’indice. Cette formule, semblable au calcul du tempo, établit la base de notre mélodie salariale.
La carrière d’un enseignant s’articule en trois grades : la classe normale, la hors classe, et la classe exceptionnelle. Chaque transition vers un grade supérieur marque un nouveau chapitre dans cette œuvre, apportant avec elle une augmentation de rémunération, un crescendo dans notre symphonie.
L’indemnité de résidence ajoute des variations à notre mélodie en fonction de la zone de résidence administrative de l’enseignant. Cette indemnité, modulée par le lieu de travail, apporte une touche personnelle et géographique à la rémunération.
Enfin, la NBI vient comme un final, récompensant les responsabilités ou la technicité spéciales par des points d’indice majoré supplémentaires. Cette bonification, versée mensuellement, enrichit la composition, soulignant l’importance des rôles joués par certains dans l’orchestre éducatif.
L’ISAE est une prime mensuelle pour tous les professeurs des écoles, reconnaissant leur rôle clé dans l’accompagnement des élèves. À partir de septembre 2023, son montant atteint 212,50 € bruts.
En plus, des parts fonctionnelles à 1 250 € bruts récompensent les missions spéciales assumées dans le cadre du « Pacte enseignant » par les enseignants volontaires du premier degré.
Structure de l’ISOE L’ISOE, similaire à l’ISAE mais pour le second degré, combine une part fixe de 212,50 € bruts avec une part variable pour les professeurs principaux, ajustée selon divers critères, dès septembre 2023.
Ceux qui prennent en charge des missions du « Pacte enseignant » peuvent également recevoir des parts fonctionnelles de 1 250 € bruts.
Les HSE sont attribuées pour des besoins spécifiques et ponctuels, offrant une rémunération pour l’accompagnement éducatif et d’autres activités après les cours.
Les HSA sont prévues pour l’ensemble de l’année scolaire, témoignant d’un engagement prolongé des professeurs du second degré dans leurs fonctions d’enseignement.
Le transfert primes/points cherche à équilibrer les salaires en favorisant le traitement de base. Cette approche réduit les disparités salariales. Elle vise également à améliorer les pensions de retraite.
Cette mesure augmente la base de cotisation retraite, promettant de meilleures pensions pour les fonctionnaires.
Chaque aspect de la rémunération est soigneusement structuré, reflétant l’engagement divers des enseignants. Ces mécanismes financiers visent à reconnaître leur rôle crucial. Ils soulignent l’importance des enseignants dans l’orientation des élèves vers leur avenir.
Les professeurs certifiés ont leur carrière structurée en trois niveaux : d’abord la « classe normale » avec onze étapes, puis la « hors-classe » avec sept, et enfin la « classe exceptionnelle » qui en compte cinq. Normalement, un enseignant débute en classe normale, progresse vers la hors-classe et peut atteindre la classe exceptionnelle.
Leur salaire de base, pour ceux qui enseignent à plein temps au second degré, se calcule ainsi :
Ces primes sont ajustées par le transfert primes-points, qui échange une partie des primes contre une augmentation du traitement de base.
Des situations particulières, comme certaines fonctions spécifiques, peuvent impliquer un régime indemnitaire différent.
En plus de ces éléments, les professeurs peuvent recevoir des compléments liés à leur situation personnelle (comme le nombre d’enfants) ou professionnelle (tel que le lieu d’exercice).
Volontairement, pour répondre à des besoins spécifiques des établissements, ils peuvent également s’engager dans des missions supplémentaires via le « Pacte enseignant« , rémunérées à hauteur de 1 250 € brut annuellement par mission.
Échelon | Statut | Indice Majoré | Durée d’Ancienneté | Traitement Indiciaire Brut Mensuel | Montant Mensuel Brut des Indemnités | Rémunérations Mensuelles Nettes de Base |
1 | Stagiaire à mi-temps devant élèves | 395 | 1 an | 1 944 € | 266 € | 1 771 € |
1 | Stagiaire à temps plein devant élèves | 395 | 1 an | 1 944 € | 372 € | 1 862 € |
2 | 446 | 1 an | 2 196 € | 443 € | 2 121 € | |
3 | 453 | 2 ans | 2 230 € | 476 € | 2 176 € | |
4 | 466 | 2 ans | 2 294 € | 460 € | 2 214 € | |
5 | 481 | 2 ans et 6 mois | 2 368 € | 435 € | 2 251 € | |
6 | 497 | 3 ans | 2 447 € | 403 € | 2 286 € | |
7 | 524 | 3 ans | 2 580 € | 320 € | 2 321 € | |
8 | 562 | 3 ans et 6 mois | 2 767 € | 228 € | 2 391 € | |
9 | 595 | 4 ans | 2 929 € | 228 € | 2 520 € | |
10 | 634 | 4 ans | 3 121 € | 195 € | 2 644 € | |
11 | 678 | 3 338 € | 195 € | 2 816 € |
Échelon | Indice Majoré | Durée d’Ancienneté | Traitement Indiciaire Brut Mensuel | Montant Mensuel Brut des Indemnités | Rémunérations Mensuelles Nettes de Base |
1 | 595 | 2 ans | 2 929 € | 195 € | 2 491 € |
2 | 629 | 2 ans | 3 096 € | 195 € | 2 624 € |
3 | 673 | 2 ans et 6 mois | 3 313 € | 195 € | 2 796 € |
4 | 720 | 2 ans et 6 mois | 3 544 € | 195 € | 2 980 € |
5 | 768 | 3 ans | 3 781 € | 195 € | 3 167 € |
6 | 811 | 3 ans | 3 992 € | 195 € | 3 335 € |
7 | 826 | 4 066 € | 195 € | 3 394 € |
Échelon | Indice Majoré | Durée d’Ancienneté | Traitement Indiciaire Brut Mensuel | Montant Mensuel Brut des Indemnités | Rémunérations Mensuelles Nettes de Base |
1 | 700 | 2 ans | 3 446 € | 195 € | 2 902 € |
2 | 740 | 2 ans | 3 643 € | 195 € | 3 058 € |
3 | 780 | 2 ans et 6 mois | 3 840 € | 195 € | 3 214 € |
4 | 835 | 4 111 € | 195 € | 3 429 € | |
5 | 895 | 1 an | 4 406 € | 195 € | 3 663 € |
930 | 1 an | 4 578 € | 195 € | 3 800 € | |
977 | 4 810 € | 195 € | 3 984 € |
La rémunération des enseignants, des conseillers principaux d’éducation (CPE) et des psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) sous contrat suit une structure définie au niveau national, tout en permettant des ajustements spécifiques à chaque région. Chaque académie dispose de sa propre grille salariale, mais doit adhérer à certaines règles fondamentales.
Lorsqu’un contrat est signé, l’employé est classé dans l’une des deux catégories principales, en fonction de son niveau d’éducation et/ou de son expérience professionnelle. Les possibilités d’avancement au sein de cette grille dépendent des spécificités régionales de votre académie.
La première catégorie concerne :
Les salaires varient de 1 831,28 € brut par mois (indice 372) à 4 066,22 € brut par mois (indice 826), ce qui correspond à un net d’environ 1 471,78 € à 3 279,01 €.
Cette catégorie inclut :
Ici, les rémunérations s’échelonnent de 1 801,74 € brut (indice 366) à 3 076,74 € brut par mois (indice 625), soit approximativement de 1 448,05 € à 2 472,76 € net mensuel. Si votre indice est inférieur à 366, une indemnité différentielle est prévue.
En plus du salaire de base, d’autres éléments peuvent s’ajouter selon votre situation :
En Polynésie française, le salaire des enseignants est unique, reflétant le statut spécial du territoire. Depuis 1988, l’autonomie a changé la gestion de l’éducation. Le Ministère local s’occupe du second degré, et le Vice-Rectorat des salaires.
Une convention de 2007 entre l’État et la Polynésie définit cette relation. Elle garantit les droits des fonctionnaires tout en respectant l’autonomie de la Polynésie.
Pour le salaire, au traitement de base s’ajoutent divers compléments. Il y a l’indemnité de résidence et un supplément familial. Ces montants sont ajustés par un coefficient spécifique à la Polynésie, reflétant son éloignement.
Le coefficient varie : 1,84 pour certaines îles, et 2,08 pour d’autres. Cela reconnaît la diversité des lieux de vie sur le territoire.
Une indemnité d’éloignement est aussi prévue, équivalent à 10 mois de salaire pour deux ans de service. Des majorations sont prévues pour la famille, atténuant les défis géographiques.
Enfin, des règles spécifiques encadrent les séjours et déménagements. Un décret de 1996 et un texte de 1998 détaillent ces modalités, mettant en avant le soutien aux enseignants en mobilité.
Depuis quelques années, le calcul du salaire pour les enseignants du secteur privé s’est enveloppé dans une complexité croissante. Entre les formules à rallonge et le manque d’informations claires, il devient un casse-tête pour beaucoup. Pourtant, derrière ce labyrinthe de chiffres se cache une structure bien définie, articulée autour de plusieurs types de cotisations sociales.
Les cotisations pour la retraite se divisent en deux catégories : celles plafonnées, qui s’appliquent jusqu’à un certain seuil de revenu, et celles déplafonnées, qui concernent l’intégralité du salaire. Par exemple, en 2016, la cotisation vieillesse plafonnée était fixée à 6,90% du salaire brut, mais seulement jusqu’à un plafond de 3218 euros par mois.
D’autres prélèvements spécifiques au secteur de l’enseignement privé viennent s’ajouter, comme celui destiné au régime additionnel de retraite, fixé à 0,95% du salaire brut. Il y a également la cotisation pour l’assurance prévoyance, à hauteur de 0,2%, ainsi que diverses contributions destinées à compléter le système de retraite complémentaire.
Parmi ces dernières, on trouve la garantie minimale de points pour l’AGIRC, avec un montant fixe de 25,83 euros en 2016, ainsi qu’une cotisation pour une contribution exceptionnelle et temporaire, ne générant pas de droits à la retraite, et s’élevant à 0,13% du salaire brut.
Enfin, une contribution solidarité vient s’ajouter, prélevée à hauteur de 1% sur le salaire net, après déduction des cotisations de retraite vieillesse.
Sources :