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Les 9 postures de l’enseignant : guidage précis de l’apprentissage

Les enseignants jouent un rôle clé dans la manière dont les élèves abordent l’apprentissage. Un concept essentiel, dévoilé par Dominique Bucheton, professeure honoraire des Universités, éclaire ce sujet : les 9 postures de l’enseignant.

Définition des postures de l’enseignant

Les postures de l’enseignant, c’est un peu comme les différentes casquettes qu’il enfile tout au long de sa journée en classe. Ce sont des manières spécifiques de s’approprier une tâche pédagogique, le jeu de rôles qu’il incarne en fonction des situations. Ces postures sont comme des outils dans sa boîte, chacun adapté à une tâche ou à un défi particulier. Elles naissent des choix pédagogiques fondamentaux, guidés par les besoins des élèves et les obstacles qu’ils rencontrent.

L’enseignant jongle entre ces postures pour mieux accompagner ses élèves. Il peut être ce guide souple et ouvert qui encourage l’autonomie, ou au contraire, le maestro qui dirige d’une main ferme pour maintenir le cap. Il peut incarner la confiance en laissant les élèves prendre les commandes, ou se transformer en magicien, captivant son auditoire par des récits énigmatiques.

Ces postures ne sont pas figées, elles évoluent en fonction des besoins, des contextes, et des progrès des élèves. Ce sont les multiples visages de l’enseignant, les reflets de sa flexibilité et de sa capacité à s’adapter. Elles sont le miroir de sa pédagogie, et elles jouent un rôle essentiel dans la manière dont les élèves apprennent.

Comprendre les 9 postures de l’enseignant

Chacune de ces postures est une pièce essentielle de l’arsenal de l’enseignant, à utiliser en fonction des besoins de la classe et des objectifs pédagogiques. L’art réside dans la capacité à choisir la posture adéquate pour soutenir au mieux l’apprentissage des élèves.

1. La posture de contrôle

La première posture à explorer est celle du « Contrôle. » Dans cette position, l’enseignant assume le rôle de guide strict, façonnant un cadre précis pour orienter le groupe d’élèves. Telle une baguette magique, il orchestre les activités de la classe, veillant à ce que chaque élève avance en harmonie avec les autres. C’est une posture qui rappelle celle d’un chef d’orchestre, assurant que tous les instruments jouent ensemble, créant ainsi une symphonie éducative.

2. La posture de contre-étayage

La Contre-Étayage, variante de la posture de contrôle, révèle un enseignant qui peut intervenir de manière plus active. Par moments, il va même jusqu’à accomplir des tâches à la place des élèves pour accélérer leur processus d’apprentissage. L’enseignant devient un maître artisan, guidant les élèves à travers les défis éducatifs en intervenant directement pour assurer une progression plus rapide.

3. La posture d’accompagnement

La posture d’accompagnement transforme l’enseignant en un guide bienveillant, prêt à offrir une assistance précieuse aux élèves, que ce soit individuellement ou collectivement. C’est une posture empreinte de souplesse, adaptée aux besoins changeants des élèves. À la manière d’un compagnon de voyage chevronné, l’enseignant encourage les élèves à explorer par eux-mêmes, à poser des questions, à chercher des réponses. Son rôle consiste à favoriser l’autonomie, l’apprentissage actif et le développement des compétences des apprenants.

4. La posture d’enseignement

Dans la posture d’enseignement, l’enseignant devient le gardien du savoir, délivrant des connaissances structurées. Tel un gardien de phare éclairant la voie, il intervient de manière ponctuelle pour transmettre les normes et les connaissances essentielles. Cette posture s’apparente à une forme plus traditionnelle de guidance éducative.

5. La posture de lâcher-prise

La posture de lâcher-prise encourage l’autonomie des élèves. Ici, l’enseignant accorde aux élèves la responsabilité de leur propre apprentissage. Les tâches sont conçues de manière à ce que les élèves puissent les résoudre seuls. Les savoirs ne sont pas systématiquement explicités, laissant place à l’exploration individuelle.

6. La posture du magicien

La posture du magicien attire l’attention des élèves par des approches ludiques. L’enseignant se transforme en illusionniste, utilisant des gestes théâtraux et des récits captivants pour capturer momentanément l’attention des élèves. Dans cette posture, le savoir n’est pas dévoilé explicitement, incitant les élèves à le découvrir, comme s’ils assistaient à un spectacle éducatif.

7. La posture de réparation

La posture de réparation, ou la posture de médiateur des conflits, intervient lorsque l’enseignant corrige les erreurs des élèves et les guide vers la correction. Elle favorise l’apprentissage par la correction et l’amélioration continue, offrant ainsi une opportunité d’auto-amélioration.

8. La posture de modèle

Dans la posture de modèle, l’enseignant incarne un exemple à suivre. Il devient le reflet des valeurs, des comportements et des normes attendues des élèves, montrant ainsi comment se comporter avec respect, éthique et intégrité. Tel un modèle, il influence les attitudes et les actions des élèves.

9. La posture d’évaluation

Enfin, la posture d’évaluation se manifeste lorsque l’enseignant évalue les progrès des élèves à l’aide de divers outils. Cette posture est essentielle pour mesurer l’efficacité de l’enseignement et de l’apprentissage, offrant une base pour des ajustements nécessaires.

L’impact des 9 postures sur l’apprentissage

Chacune de ces 9 postures a un effet unique sur l’apprentissage des élèves. La compréhension de ces postures permet aux professionnels de l’éducation d’adapter leur approche pour favoriser un apprentissage efficace et stimulant, tout en reconnaissant l’importance de la flexibilité éducative.

Conclusion

Les 9 postures de l’enseignant, telles que présentées par Dominique Bucheton, offrent un cadre précieux pour comprendre comment les enseignants influencent l’apprentissage des élèves. Chacune de ces postures a son rôle unique à jouer dans le processus éducatif, et la maîtrise de leur utilisation peut contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement. Aux enseignants d’explorer ces postures et de les adapter en fonction des besoins spécifiques de leurs élèves, créant ainsi un écosystème éducatif dynamique et enrichissant.

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