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Les types d’apprentissage en psychologie

Dans le vaste théâtre de la nature, une variété de comportements s’offre à notre regard, de la construction des nids par les oiseaux à la migration des animaux en hiver. Ce qui demeure fascinant, c’est que bon nombre de ces comportements ne sont pas innés, mais résultent d’un processus d’apprentissage. Il est ici question de ces mécanismes qui sous-tendent l’évolution des êtres vivants, que l’on nomme réflexes et instincts. Ces comportements innés s’expriment dès la naissance des êtres vivants.

Définition de l’apprentissage en psychologie

L’apprentissage, concept multifacette, peut être appréhendé de diverses manières. Cependant, la majeure partie des psychologues s’accorde sur sa définition, à savoir qu’il s’agit d’une transformation relativement permanente du comportement, découlant de l’expérience. Lors de la première moitié du XXe siècle, le courant béhavioriste, prédominant en psychologie, cherchait à éclairer les mécanismes de l’apprentissage. Cette perspective mettait l’accent sur l’observation et la mesure des comportements visibles et observables.

L’apprentissage comme adaptation au changement

À l’opposé des réflexes et des instincts, les comportements appris sont le fruit de l’expérience et du changement. L’apprentissage équivaut à une modification relativement permanente du comportement ou des connaissances acquises par l’expérience. Il incarne l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances, résultant de cette interaction avec le monde environnant.

Considérons l’apprentissage de la planche à voile. Ce processus complexe, tout comme d’autres formes d’apprentissage, implique une interaction complexe entre les processus conscients et inconscients. L’apprentissage, classiquement, a été analysé en termes d’associations que notre esprit établit automatiquement entre les événements.

Les 3 grands types d’apprentissage en psychologie

L’apprentissage comportemental se divise en trois catégories majeures:

1. Conditionnement classique

Ce processus repose sur l’association entre un stimulus neutre préalable et un stimulus qui évoque naturellement une réponse. Un exemple célèbre est l’expérience de Pavlov, où le son d’une cloche était associé à l’odeur de la nourriture. Après cette association, le simple son de la cloche suffisait à déclencher la réponse conditionnée. Il en va de même lorsque, par exemple, un individu non nageur tente d’éviter une piscine.

2. Conditionnement opérant

Ce processus, étudié par Edward Thorndike puis B.F. Skinner repose sur l’idée que les conséquences de nos actions façonnent notre comportement volontaire. Les renforcements et les punitions influencent la probabilité d’une réponse. Le moment et la fréquence de ces renforcements, appelés programmes de renforcement, impactent la rapidité et la vigueur de la réponse. Cela se manifeste, par exemple, lorsque votre enfant apprend à faire ses devoirs en étant récompensé par des friandises ou des éloges.

3. Apprentissage par l’observation

Ce processus met en avant le fait que l’apprentissage peut se produire en observant et en imitant les autres. La théorie de l’apprentissage social d’Albert Bandura suggère que, outre le conditionnement, les individus apprennent en observant et en imitant les actions d’autrui. Pour qu’un apprentissage par observation soit efficace, quatre éléments clés sont essentiels : l’attention, les compétences motrices, la motivation et la mémoire. Un exemple concret est celui d’un adolescent qui, observant son frère aîné recevoir une contravention pour excès de vitesse, apprend à respecter les limitations de vitesse au volant.

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L’histoire de la psychologie de l’apprentissage

L’un des premiers penseurs à étudier l’impact de l’apprentissage sur le comportement fut le psychologue John B. Watson. Dans son article de 1913, « La psychologie telle que le béhaviorisme la voit », il avançait que l’ensemble des comportements résultait de processus d’apprentissage. Cette perspective béhavioriste prônait une psychologie scientifique axée sur l’observation et la mesure des comportements observables. Les travaux de Watson incluent l’expérience célèbre de Little Albert, où il conditionna un jeune enfant à développer une peur des rats blancs.

Le béhaviorisme a dominé la psychologie pendant une grande partie du début du XXe siècle. Cependant, au fil du temps, d’autres courants de pensée comme la psychologie humaniste, la psychologie biologique et la psychologie cognitive ont émergé et complété cette perspective.

Conclusion

La psychologie de l’apprentissage est un domaine de recherche vaste et en constante évolution. Elle met particulièrement en lumière les processus de conditionnement classique, de conditionnement opérant et d’apprentissage par observation. Cette compréhension a des implications significatives pour expliquer et motiver les comportements humains. En fin de compte, notre compréhension de la psychologie de l’apprentissage offre un éclairage précieux sur la manière dont nous apprenons, comment nos expériences influencent nos comportements et comment nous pouvons utiliser ces connaissances pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.

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