Parents

10 choix de parents qui influencent les enseignants

En tant qu’enseignants, nous exerçons une influence considérable sur nos petits protégés. Mais six heures ne représentent qu’un quart de la journée. Parents, les 18 autres heures vous appartiennent… et vos choix ont un impact énorme, positif ou négatif, sur votre petit enfant et, par extension, sur son enseignant.

Les choix des parents qui n’aident pas

1. Pas d’heure de coucher cohérente :

C’est un point important. Idéalement, les enfants et les adolescents ont besoin d’environ dix heures de sommeil par nuit. Une routine régulière à l’heure du coucher y contribue et comme les heures de réveil sont généralement les mêmes en raison des horaires d’école, une heure de coucher constante est essentielle. Les enfants fatigués peuvent manquer de concentration, être excitables et/ou léthargiques. L’apprentissage peut en être retardé. En fait, la fatigue chronique chez un élève peut se présenter comme un trouble de l’apprentissage ou un TDAH. En tant qu’enseignant, lutter contre la fatigue des enfants, c’est un peu comme mettre un doigt dans un barrage alors que d’autres fuites se répandent partout, cela semble futile.

2. L’utilisation précoce des médias sociaux sans surveillance parentale :

Il est choquant de constater combien de jeunes enfants ont un accès illimité aux appareils portatifs et aux médias sociaux, sans bénéficier de la surveillance des parents. En plus de provoquer un manque de sommeil lorsque ces appareils se trouvent dans la chambre, l’utilisation non supervisée des médias sociaux entraîne des problèmes qui se manifestent en classe. Il est très facile pour un enfant d’intimider vicieusement un autre enfant en ligne, en tapant des choses qu’il ne dirait jamais en personne.

Il est essentiel de garder à l’esprit que lorsqu’un enfant blesse un autre enfant en personne, il reçoit un retour immédiat des conséquences de cette décision : l’autre enfant va pleurer, riposter ou réagir d’une autre manière qui montre clairement qu’il a été blessé. En ligne, cette réponse est invisible, l’agresseur n’a donc pas la possibilité d’en tirer des leçons, de développer sa compassion ou son empathie. Cet arrêt de la croissance sociale a des conséquences que les enseignants doivent souvent gérer. Bien souvent, les brimades se propagent de l’extérieur de l’école vers les quatre murs de la classe, et les enseignants doivent utiliser le temps de classe pour apaiser les parents et arbitrer les conflits qui ont commencé la veille.

3. Le manque de savoir-vivre :

Un simple « s’il vous plaît » et « merci » contribuent grandement à faciliter le parcours social d’un enfant. Les enfants à qui l’on a appris les bonnes manières s’entendent mieux avec leurs camarades et avec les adultes. Être poli avec les autres à la maison prépare l’enfant à des interactions sociales plus positives en dehors de la maison.

Au contraire, un enfant impoli aura plus de mal à se faire des amis et sera plus susceptible de subir des conséquences négatives de la part des enseignants. Il est décourageant pour les enseignants de voir leurs salutations ignorées, leurs friandises prises pour acquises et leurs demandes formulées comme des exigences. Il est épuisant de répéter : « quel est le mot magique ? »

4. Ne pas apprendre aux enfants à être indépendants :

Les parents qui tardent à enseigner à leurs enfants les compétences de base de la vie quotidienne comme s’habiller, emballer et déballer leur sac à dos, ouvrir les boîtes à lunch, s’occuper de leurs propres affaires, rendent le travail de l’enseignant beaucoup plus difficile. Il est vrai que faire faire ces choses à votre enfant de manière indépendante peut prendre plus de temps à la maison que de le faire à sa place. Mais avoir 20 élèves dépendants qui ont besoin d’aide tous les jours prend BEAUCOUP plus de temps dans la classe.

5. Ne pas attendre des enfants qu’ils soient responsables :

Les enfants commettent des erreurs. Tous les jours. Les erreurs entraînent des conséquences prévisibles et imprévisibles. C’est une partie normale, humaine et nécessaire de la croissance. Lorsque les parents ne permettent pas aux enfants d’assumer leurs erreurs, d’en être responsables et de les réparer, ils freinent le développement émotionnel de leur enfant. Il fait partie du travail d’un enseignant d’apprendre aux enfants à devenir de bonnes personnes. Les parents qui blâment l’enseignant ou d’autres enfants pour les actions de leur propre enfant rendent cela beaucoup plus difficile.

Des choix de parents qui aident vraiment

6. Donner l’exemple et enseigner le respect et la gratitude :

Il va sans dire que cela permet d’améliorer les compétences sociales de tous. De plus, avoir un élève qui apprécie votre travail et vos efforts fait tout simplement chaud au cœur d’un enseignant.

7. Aider pour les devoirs :

Valoriser l’éducation permet de poser des bases solides pour un apprentissage tout au long de la vie. L’aide d’un parent pour les devoirs, même s’il n’arrive pas à comprendre les « nouvelles maths », montre à l’enfant que l’apprentissage est important. Un enfant qui a révisé la matière est d’autant mieux préparé pour la classe. Pour l’enseignant, cela signifie moins de temps de classe consacré à la révision et plus de temps pour se plonger dans les nouveaux concepts. Tout le monde y gagne !

8. L’appréciation de la diversité :

Chaque classe est un microcosme du monde qui entoure le bâtiment scolaire. Lorsque les familles adoptent activement la diversité, apprennent à leurs enfants à être antiracistes et à tenir compte des différences entre les sexes, non seulement leurs enfants se sentent libres d’exprimer leur véritable personnalité, mais dans la salle de classe, ces enfants contribuent à donner le ton d’une pièce qui est bienveillante, gentille et inclusive. Lorsque les enseignants promeuvent des idéaux inclusifs, le fait d’avoir des élèves qui les mettent en pratique favorise une merveilleuse communauté de classe.

9. La résilience face à l’adversité :

L’école est difficile. Regardons les choses en face, la VIE est dure. Les parents qui permettent à leurs enfants d’échouer et encouragent le courage nécessaire pour persévérer et essayer à nouveau montrent que le travail acharné est important. Lorsque les temps sont durs, et ils le seront, ce sont les enfants résilients qui s’en sortent le mieux. Les élèves qui s’attaquent aux problèmes difficiles avec enthousiasme et tentent de nouvelles solutions lorsque les premières ont échoué sont le rêve de tout enseignant.

D’ailleurs, souvent, ce ne sont pas non plus les élèves les plus performants mais les têtus, les créatifs, ceux qui sortent des sentiers battus. Une famille qui valorise ces traits de caractère plutôt que les bonnes notes est une famille qui prépare ses enfants à une véritable réussite.

10. Être organisé :

Rien ne prend plus de temps que de rechercher des documents manquants, d’attendre des parents qui ne se présentent pas aux réunions ou de recopier des devoirs perdus. Au contraire, l’argent des pizzas est versé à temps, les autorisations sont signées quand il le faut, les agendas sont vérifiés et les courriels sont traités : ces types de parents font du travail de l’enseignant un jeu d’enfant ! Ou, du moins, aussi facile qu’il est possible de l’être de nos jours..

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Écrit par
Équipe de BienEnseigner