Conseil de carrière

Ce que les profs n’ont pas le droit de faire

L’enseignement est une fonction respectable qui a un impact sur bien des vies. Les enseignantes et enseignants passent des journées et des soirées à développer des outils pédagogiques susceptibles de stimuler le désir d’apprendre des jeunes. Mais, le corps enseignant doit savoir ce qu’il endosse comme responsabilités à la fois dans la classe, dans l’école et dans la société en général, etsavoirtout ce que les profs n’ont pas le droit de faire.

En effet, la profession enseignante dispose d’un statut social ambigu. Parfois, dans le quotidien de notre pratique, nous avons l’impression d’être relégués à un rôle d’exécutant, sans prise directe sur notre travail, qu’on appelle pourtant une profession. Donc, il est essentiel de bien connaître les interdictions des profs.

Ce que les profs ne peuvent pas faire ou dire

Être « ami » avec ses élèves sur Facebook

Les réseaux sociaux ont amené de nouvelles situations dans l’enseignement. Cette prise de parole sur Internet comporte des pièges qu’il importe de connaître. En d’autres termes, tout ce que nous publions en ligne fait ensuite partie du domaine public. De plus, si vous permettez à tout le monde d’avoir accès à votre profil, l’information que vous y publiez sera indexée automatiquement sur des bases de données comme Google. Ces détails personnels seront toujours disponibles sur Internet, même si on les a retirés de sa page Facebook. C’est pourquoi il est préférable de respecter certains principes :

  • Ne mettre en ligne que du contenu sur lequel on accepte de perdre le contrôle !
  • Éviter de mettre en ligne des renseignements personnels !
  • Éviter de correspondre avec des élèves !
  • Toujours sélectionner les plus hauts paramètres de sécurité et de confidentialité disponibles (dans l’onglet “Compte”) !
  • Informer son entourage des dangers encourus comme enseignante et enseignant si des renseignements personnels sont publiés.
  • La communication avec les parents doit rester du domaine professionnel. Et comme le dit si bien le dicton anglais : « Familiarity breeds contempt » (la familiarité engendre le mépris). Il est mieux de garder des distances avec vos élèves, d’utiliser ce canal officiel uniquement pour le travail et y maintenir en tout temps des normes professionnelles adéquates. Enfin, si vous êtes victime de critiques ou de commentaires peu élogieux sur Internet de la part d’élèves ou de pairs, nous vous invitons à le dénoncer à votre syndicat et à votre employeur.

Un prof a-t-il le droit de toucher un élève ?

Une étude menée par l’UNICEF (2015) montre que la pratique des châtiments corporels a des effets néfastes sur l’apprentissage. En effet, il y a un lien entre la pratique des châtiments corporels à l’école, d’une part, et des faibles résultats aux examens ainsi que des effets négatifs sur le bien-être psychosocial des enfants, d’autre part. La violence à l’école explique en grande partie pourquoi les enfants n’aiment pas l’école et elle provoque aussi un décrochage scolaire.

Parfois, les classes soient surchargées et que les écoles aient de faibles ressources. Cela peut fortement diminuer la patience du personnel enseignant. Et donner lieu à des réponses inappropriées et empreintes de colère dans la gestion du comportement des élèves. Les enseignants peuvent avoir des difficultés à garder le contrôle de leur classe et risquent de s’en prendre aux enfants. Cela ne justifie pas, toutefois, qu’ils puissent évacuer leur stress sur les élèves.

Par contre, la discipline positive et non violente produit de meilleurs résultats en classe, alors que la pratique des châtiments corporels est associée avec de nombreux résultats négatifs, tels que de faibles résultats aux tests de quotient intellectuel, un moindre vocabulaire, des capacités cognitives affaiblies, un développement cognitif freiné et des résultats scolaires décevants.

Régler les problèmes de discipline requiert des interventions empreintes de créativité, d’empathie, de soutien, de respect et de professionnalisme, et non pas de violences et humiliations sur les élèves. Il existe de nombreuses ressources facilement accessibles pour établir et maintenir des stratégies de gestion de classe, tout en respectant les droits fondamentaux des enfants.

Un prof a-t-il le droit de refuser un élève ?

Le refus de prendre un élève en cours est une tentation fréquente des enseignants pour gérer des problèmes de comportement des élèves difficiles. Les enseignants doivent rappeler qu’il ne peuvent pas décider des élèves qu’ils accueillent. En France, un jugement de la cour d’administration d’appel de Nancy de novembre 2006 a ainsi pu justifier une sanction à l’adresse d’un enseignant qui refusait l’accès de son cours à un élève, l’ayant pourtant gravement insulté.

Aux États-Unis, la loi donne aux enseignants les moyens de protéger un environnement discipliné. Les enseignants peuvent retirer de la classe les élèves qui perturbent continuellement ou gravement l’apprentissage.

Transport d’élèves dans sa voiture personnelle !

Le déplacement des élèves dans la voiture d’une enseignante ou d’un enseignant n’est pas recommandé. Car il pourrait entraîner des allégations de toutes sortes. Mais il est possible, exceptionnellement, d’utiliser cette façon de se déplacer moyennant quelques obligations à respecter. Avant de prendre la route, l’enseignante ou l’enseignant devrait impérativement :

  • Obtenir une autorisation de sa direction ;
  • Informer les parents des élèves concernés et s’assurer de leur approbation ;
  • Une garantie de la responsabilité personnelle du conducteur et du propriétaire du véhicule, ainsi que de la responsabilité de l’État à l’égard des tiers et des personnes transportées.

Obliger les élèves à porter l’uniforme

À travers le monde, certains établissements primaires et secondaires, privés ou publics, imposent le port de l’uniforme. Cependant, les élèves considèrent le port de l’uniforme comme une torture, mais pour d’autres, cela comporte des avantages non négligeables. L’uniforme scolaire est un outil pédagogique au service du projet éducatif de l’école. Il favorise le sentiment d’appartenance à l’école, et permet d’effacer les inégalités.

En France, le ministre de l’Éducation nationale s’est dit favorable à l’uniforme dans les établissements scolaires. Sur la Rive-Sud de Montréal, les uniformes ont fait leur apparition dans les écoles publiques il y a déjà quelques années.

Est-ce que les écoles devraient obliger les élèves à porter l’uniforme ?

La question est sur la table depuis quelque temps. Certains estiment que les jeunes, particulièrement au secondaire, n’ont pas de limites en ce qui a trait à leur tenue vestimentaire.  
 
Décolletés plongeants, nombrils à l’air ou sous-vêtements apparents sont monnaie courante et les professeurs n’en peuvent plus de dicter la discipline à la place des parents.  
 
En effet, même si la plupart des écoles exigent le port de « tenues convenables », qui exclut les jupes et shorts très courts, les vêtements à connotation violente ou les camisoles, un temps précieux est perdu pour obliger les élèves à les respecter. 

Les profs ont ils le droit de confisquer un portable ?

En effet, l’utilisation du téléphone portable en classe peut nuire à la concentration nécessaire aux activités d’enseignement. Pour toutes ces raisons, les écoles et les collèges interdisent l’utilisation du téléphone portable. Donc, l’enseignant doit obliger les élèves à éteindre leurs téléphones portables.

Il appartient à chaque établissement de déterminer des modalités pratiques pour assurer le respect de la loi. Mais, combien de temps peut-on confisquer un mobile ?

Tout téléphone confisqué doit être restitué soit à l’élève lui-même, soit à l’un de ses responsables légaux à la fin de la journée. L’enseignant assume la responsabilité de l’appareil en tant que gardien durant la confiscation en cas d’éventuels dysfonctionnements, ou dégradations de l’appareil.

Les profs n’ont pas le droit de mettre 0

D’abord, l’enseignant ne peut pas mettre un zéro pour sanctionner un problème de comportement. En d’autres termes, ce n’est pas un outil de sanction du comportement. Il ne figure pas à ce titre dans le règlement intérieur comme une des punitions mises à disposition de l’équipe éducative. L’enseignant peut recourir au zéro. Pour vous aider à vous y retrouver, voici les différentes circonstances selon lesquelles vous pouvez y avoir recours ou pas. 

Cependant, le prof peut mettre le zéro à condition qu’il vienne sanctionner un travail qui ne remplit pas le cadre pédagogique défini par l’enseignant. Attention toutefois de bien le préciser sur la copie, dans le rapport ou bien sur le mot dans le carnet de liaison afin d’éviter toute ambiguïté.

Exiger un certificat médical

Un enseignant n’a pas le droit d’exiger un certificat médical pour justifier de l’absence d’un élève à un contrôle. Mais, certains enseignants considèrent cette exigence comme normale. De plus, les parents n’ont aucune obligation de fournir ce justificatif en cas d’absence. Cependant, l’enseignant ne peut pas sanctionner cette absence non justifiée par un zéro. Cependant, le certificat médical est obligatoire en cas d’absence aux examens (Brevet ou BAC).

Pour conclure, l’enseignant a seulement le droit d’exiger un certificat médical dans le cas de maladies contagieuses.

À lire aussi: Les 10 erreurs que les profs devraient éviter de commettre

Divulguer les données personnelles des élèves

Les écoles traitent de nombreuses données à caractère personnel. Par exemple :

  • Le nom, l’adresse et le numéro de téléphone ;
  • Des photos prises et vidéos tournées à l’école ;
  • Les renseignements sur la santé ;
  • Des dossiers scolaires des élèves ;
  • Les documents papier, notamment les bulletins scolaires, les listes d’élèves ou les documents d’éducation de l’enfance en difficulté ;
  • Les documents électroniques, comme les cahiers électroniques des présences.

Si un enseignant affiche les notes ou résultats de tests d’une manière qui permet d’identifier les élèves, même sans indiquer leur nom. Donc, il divulgue des renseignements personnels.

L’humiliation des élèves ou abus de pouvoir prof

L’humiliation conduit souvent au découragement de l’élève. « Je suis nul et quoique je fasse, je resterai nul ». Elle peut conduire également à la violence scolaire.
Ainsi, la dévalorisation du sentiment de colère, la minimisation de l’importance des faits et la définition de soi par d’autres forment les ingrédients les plus singuliers du processus d’humiliation.

Par ailleurs, le sentiment d’humiliation d’un élève peut exister en l’absence de propos blessants d’un professeur. En effet, certaines situations pédagogiques ou phrases ambiguës provoquent l’humiliation sans que le professeur n’ait cette intention. Parfois, le professeur l’utilise pour maintenir l’ordre dans la classe. C’est une forme de sanction. Elle a pour objet d’obtenir le silence en exposant les élèves à des remarques verbales dévalorisantes.

L’école n »est pas seulement un espace de transmission de savoirs, mais aussi comme un meilleur espace de socialisation. De plus, c’est mieux d’instaurer une relation prof-élève moins basée sur une autorité arbitraire. Et davantage sur une plus grande compréhension, quand on sait combien les sentiments d’injustice et de rabaissement sont des facteurs d’explication majeurs de la violence scolaire.

Qu’est ce que le harcèlement moral ?

Le harcèlement moral se définit par des comportements ou propos répétés qui portent atteinte aux conditions de vie de la victime. La santé physique ou psychologique est atteinte par la modification des conditions de vie.

Ces profs qui cassent et humilient, de manière habituelle, dénigrent, discriminent ou menacent les élèves sur une période prolongée, violent les droits des élèves, ainsi que leur bien-être psychologique.

La vie scolaire est par conséquent affectée par cette violence expressive. On affecte aussi l’environnement de la classe négativement, de même que la santé mentale de la victime. Donc, quel recours contre un enseignant qui humilie les élèves ?

Les écoles doivent prendre des mesures lorsqu’un enseignant abuse mentalement d’un élève en se basant sur des preuves. L’éducateur peut être réprimandé, averti ou licencié.

Les parents peuvent porter plainte contre un prof pour abus de pouvoir. Par conséquent, un enseignant peut être emprisonné pendant un an et condamné à une amende de 15 000 euros si les parents d’un élève l’accusent de harcèlement.

Dans les cas où la victime a moins de 15 ans, la peine est de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Problème avec un prof que faire ?

Si votre enfant est victime de harcèlement de la part d’un enseignant, la première étape consiste à contacter l’administration de l’école pour signaler les faits. Vous pouvez également engager une action en justice contre l’enseignant pour obtenir des dommages et intérêts.

Prof qui rabaisse les élèves

C’est vrai que les enseignants plaignent souvent des élèves très difficiles. Mais une autre réalité, ce sont les enseignants qui rabaissent leurs élèves, parfois par plaisir, parfois par vergence, par frustration ou même par sadisme. Voici quelques exemples du rabaissement des professeurs à l’école :

  • Dire à l’élève que son niveau est faible.
  • Écrire des remarques méchantes sur la copie.
  • Dire à l’élève que jamais ne va réussir sa vie.
  • Commentaires ou blagues sarcastiques sur un étudiant
Prof qui rabaisse les élèves : la loi

un prof a-t-il le droit de frapper un élève ou de l’humilier ?

La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 20 novembre 1989 dont suivent deux articles importants : 

– L’article 19 : « Les États prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalité physique ou mentale, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents, de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié. » 

– l’article 28 : « Les Etats prennent toutes les mesures appropriées pour veiller à ce que la discipline scolaire soit appliquée d’une manière compatible avec la dignité de l’enfant en tant qu’être humain… »

Prof qui prend en grippe un élève

Pour mieux comprendre le problème de l’enfant, les parents doivent lui demander de leur donner des exemples de situations qui lui ont semblé injustes. Si vraiment le problème vient de l’enseignant, consolez votre enfant et expliquez-lui qu’il doit prendre son mal en patience jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ensuite, prenez un rendez-vous avec son enseignant. 

Le jour J, essayez de ne pas annoncer à l’enseignant pourquoi il n’apprécie pas votre enfant à sa juste valeur. Le mieux est d’engager une discussion avec l’enseignant en lui parlant de votre enfant. Di-tes-lui que ce dernier ne se sent pas très à son aise dans sa classe et que vous ne comprenez pas pourquoi. Aurait-il remarqué quelque chose ? N’hésitez pas à lui parler du caractère de votre enfant (timide, susceptible, angoissé…), d’une situation du moment qui le fragiliserait (déménagement, chômage, divorce, maladie, naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur…). Interrogez ensuite l’enseignant : comment perçoit-il votre enfant ? a-t-il des amis ?

Prof qui crie tout le temps

Lorsqu’un enseignant ou une enseignante qui crie au sein de sa classe, les conséquences néfastes qui en découlent sont multiples et loin d’être anodines. Ces cris récurrents engendrent un climat d’apprentissage des plus stressants, peu propice à l’acquisition du savoir, tout en entravant la concentration des apprenants. Le maître de la classe compromet ainsi la délicate relation qui doit régner entre lui et ses élèves, laissant place à un regrettable déficit de respect mutuel.

De tels comportements, tel que le constant hurlement à l’encontre des élèves, se voient condamnés comme une indésirable habitude de certains éducateurs. En effet, ils entravent grandement l’efficacité de l’acte éducatif. Il s’érige en devoir impérieux pour les pédagogues de gérer les comportements perturbateurs de manière constructive, dans l’optique de préserver un climat de classe empreint de positivité.

De rares cas d’enseignants ayant recours à de tels cris ont pu donner lieu à des récriminations et à des sanctions disciplinaires. Toutefois, il convient de noter que la majorité des enseignants œuvrent de manière bien plus appropriée et bienveillante, employant des méthodes pédagogiques avérées pour instaurer l’ordre en classe.

Il est fortement recommandé aux professeurs d’investir dans leur formation en gestion de classe, afin de découvrir des moyens plus efficaces de préserver la discipline dans leur salle de classe, écartant ainsi la nécessité de recourir à des cris constants.

Ces profs qui cassent et humilient

Face à des enseignants qui dégradent et abaissent leurs élèves en salle de classe, il est crucial d’adopter une approche méthodique pour résoudre ce problème. Initialement, il convient d’entamer un dialogue serein et respectueux avec l’enseignant concerné, car la communication ouverte peut parfois suffire à apaiser la situation. Si cette démarche ne porte pas ses fruits, il est essentiel de signaler le comportement aux autorités de l’établissement scolaire, telles que le directeur, afin de prendre des mesures appropriées. Rassembler des preuves, telles que des notes ou des témoignages d’autres élèves, peut s’avérer utile.

L’implication des parents des élèves concernés est également une étape clé, car ils peuvent jouer un rôle essentiel dans la résolution du problème. Si ces étapes ne donnent pas de résultats, il est possible de solliciter l’aide d’organisations éducatives ou d’associations d’enseignants pour obtenir des conseils supplémentaires.

Enfin, il est important de promouvoir un dialogue ouvert au sein de l’établissement scolaire sur la question de l’humiliation en classe, afin de sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative aux conséquences de tels comportements. L’objectif ultime est de protéger le bien-être des élèves et de favoriser un environnement d’apprentissage respectueux, où les enseignants servent d’exemples positifs de comportement en classe.

Les profs ont ils le droit de garder les élèves après la sonnerie ?

L’heure de cours se répartit obligatoirement en cinquante cinq minutes d’enseignement et en cinq minutes d’interclasse.


C’est clair, pas de droit à garder les élèves après la fin des cours.

De plus, l’enseignant peut être déclaré responsable des dommages qui résultent d’un accident subi ou causé par l’un de ses élèves :

Sa responsabilité civile est dans les cas suivants :

  • L’enseignant a causé un dommage.
  • Il est responsable lorsqu’un un élève a cause le dommage à un autre élève ou à un tiers.

Sa responsabilité pénale peut être retenue s’il a eu un comportement constitutif d’une infraction pénale.

Un prof peut il faire cours à un seul élève ?

Selon la législation en vigueur, aucune disposition explicite ne s’oppose à ce qu’un enseignant dispense un cours à un élève en situation d’isolement. Cependant, il est primordial de saisir la complexité et les nuances qui entourent cette question, tant sur le plan juridique que pratique.

En effet, il existe des situations où un enseignant peut se trouver seul avec un élève mineur. Il souligne la diversité des acteurs impliqués, englobant non seulement les enseignants, mais aussi les chefs d’établissement, les conseillers d’éducation, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), et les surveillants. Ces situations se matérialisent dans une variété de contextes, depuis les cours de soutien jusqu’aux entretiens individuels, en passant par les situations d’assistance à des élèves lors de leurs besoins personnels, ou encore les soins apportés à des élèves blessés.

Sur le plan juridique, il est essentiel de noter qu’aucune loi ou réglementation n’aborde spécifiquement la question de la présence d’un enseignant seul avec un élève mineur. Les textes législatifs se bornent à établir l’âge de l’instruction obligatoire (de trois ans à seize ans) et laissent place à des décisions au cas par cas concernant le nombre d’élèves par classe.

Dans ce contexte, le respect du règlement intérieur de l’établissement revêt une importance particulière, car il peut contenir des clauses qui prohibent de telles situations. Quoi qu’il en soit, il est fortement recommandé de prendre des précautions pour garantir la sécurité des élèves et prévenir tout litige ultérieur.

Contrôle surprise interdit

« Sortez une feuille et un stylo… Contrôle surprise ! » Cette phrase est un cauchemar pour les élèves, car un contrôle surprise rime avec mauvaise note. Pour certains enseignants, l’interrogation n’est pas juste et pas toujours utile, pour d’autres, c’est le moyen parfait pour vérifier que le cours est appris. En plus, lorsque les élèves ont un professeur qui est capable de faire un « contrôle surprise »à tout moment, ils apprennent leurs leçons pour éviter la « mauvaise surprise » une fois en classe.

À lire aussi: Les 6 devoirs des enseignants envers les élèves

Les droits de l’élève dans la classe

Les droits des élèves au sein de l’établissement scolaire revêtent une importance capitale, constituant le socle d’un environnement propice à l’apprentissage empreint de respect. Examinons de manière plus approfondie ces droits essentiels :

Droit au respect de l’intégrité physique et morale

Il revient aux enseignants et au personnel éducatif de garantir que chaque élève ne soit en aucun cas exposé à des violences physiques ou morales, assurant ainsi leur protection contre le harcèlement ou l’humiliation.

Droit à la liberté de conscience

Les élèves ont le droit d’exprimer leurs croyances et opinions, à condition de respecter les règles de l’établissement. Ce droit favorise la diversité des idées et stimule la réflexion critique, élément essentiel du processus éducatif.

Droit au respect du travail et des biens

Le travail des élèves, qu’il s’agisse de devoirs, d’examens ou de projets, mérite considération. En parallèle, les élèves ont le droit de voir leurs biens personnels protégés contre le vol ou les dommages.

Droit à un environnement d’apprentissage sûr

Les élèves ont le droit d’évoluer dans un environnement dépourvu de harcèlement, de discrimination et d’intimidation. Les établissements scolaires doivent déployer des mesures préventives pour endiguer de tels comportements nuisibles.

Droit à l’égalité

Tous les élèves doivent recevoir un traitement équitable, dénué de toute forme de discrimination, que ce soit fondée sur l’origine, le sexe, la religion ou d’autres caractéristiques personnelles. L’égalité des chances est un principe fondamental.

Droit à l’expression

Les élèves ont le droit de s’exprimer, de partager leurs idées et de s’impliquer activement dans la vie scolaire. Cela favorise l’engagement et l’apprentissage actif, éléments clés de leur développement éducatif.

Ces droits se révèlent essentiels à la création d’un environnement scolaire positif, où les élèves se sentent en sécurité, respectés et encouragés à développer tant leurs compétences académiques que sociales.

Les droits des profs envers les élèves

Les enseignants bénéficient de certains droits et responsabilités essentiels vis-à-vis de leurs élèves. Dans cet article, nous allons explorer ces droits et leur importance dans le contexte de l’enseignement.

1. Droit à l’expertise professionnelle

Les enseignants ont le droit de fonder leur enseignement sur leur expertise professionnelle, ce qui inclut la capacité de diagnostiquer, de planifier, de choisir des méthodologies adaptées, et d’évaluer en se basant sur leurs connaissances et compétences. Ils ont la responsabilité constante d’améliorer leur compétence et d’effectuer des ajustements nécessaires pour favoriser un développement professionnel continu.

2. Droit à des normes de comportement

Les enseignants ont le droit d’attendre des normes de comportement adéquates de la part de leurs élèves, essentielles pour maintenir un environnement d’apprentissage optimal. Ils ont également la responsabilité de mettre en place des méthodes raisonnables pour encourager ces normes.

3. Droit à une voix dans les décisions professionnelles

Le corps enseignant a le droit d’exprimer son avis dans toutes les décisions professionnelles les concernant. Ils ont la responsabilité de collaborer efficacement avec leurs collègues pour trouver les méthodes de consultation les plus efficaces.

4. Droit à la critique des programmes éducatifs

Les enseignants ont le droit de critiquer les programmes éducatifs de manière professionnelle. Ils ont la responsabilité de le faire de manière constructive et orientée vers l’amélioration.

5. Droit à un environnement d’enseignement approprié

Les enseignants ont le droit de travailler dans un environnement sain et propice à l’enseignement et à l’apprentissage. Ils ont la responsabilité d’évaluer les conditions existantes et de chercher à améliorer les situations inacceptables.

6. Droit à des ressources adéquates

Les professeurs ont droit à une allocation raisonnable de ressources, de matériel, et de services du personnel de soutien. Ils ont la responsabilité de les utiliser de manière efficace.

7. Droit à une évaluation équitable

Les enseignants ont le droit à une évaluation professionnelle juste et raisonnable. Ils ont la responsabilité de prendre en compte toutes les suggestions d’amélioration.

8. Droit de protester et de refuser des tâches

Les enseignants ont le droit de protester, et dans des cas extrêmes, de refuser des tâches d’enseignement si leurs qualifications ou expérience ne permettent pas d’assurer un service et une sécurité adéquats aux élèves. Ils ont la responsabilité de prendre en compte les circonstances particulières des tâches attribuées.

9. Droit à la protection contre la discrimination

Les enseignants ont le droit d’être protégés contre toute forme de discrimination fondée sur la race, les croyances religieuses, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre, les caractéristiques physiques, le handicap, l’état matrimonial, la situation familiale, l’âge, l’ascendance, le lieu d’origine, le lieu de résidence, le milieu socio-économique ou linguistique. Ils ont également la responsabilité de ne pas pratiquer ces formes de discrimination dans le cadre de leurs fonctions professionnelles.

10. Droits collectifs et professionnels

Enfin, les enseignants ont des droits collectifs et professionnels, notamment le droit de rejoindre une organisation représentant leurs intérêts professionnels et économiques. Ils ont également la responsabilité de soutenir activement leur organisation dans la réalisation de ses objectifs visant à réglementer les relations entre les enseignants et leurs employeurs.

Ces droits et responsabilités sont essentiels pour créer un environnement d’enseignement et d’apprentissage optimal, et pour garantir le bien-être des enseignants et de leurs élèves.

Obligation des enseignants envers les parents

Les parents font partie de la communauté éducative. Ils participent aux activités scolaires et aux conversations avec les enseignants et les autres membres du personnel. Ils exercent des responsabilités mais aussi des droits.

Devoirs envers la famille : la collaboration

L’enseignant et la famille sont tous deux concernés par la réussite de l’enfant. Il doit donc y avoir un climat de confiance entre eux. Cette confiance ne signifie pas que l’enseignant est inférieur aux parents. Mais plutôt qu’on doit protéger sa dignité et son indépendance.

Lorsque les enseignants donnent une correspondance aux élèves, ils peuvent parfois rendre compte de leur travail et de leur comportement à la famille. Ainsi, les parents peuvent généralement signer les bulletins après les avoir lus.

Il est important pour l’enseignant de ne pas porter sur l’élève des jugements qui pourraient heurter les sensibilités familiales. Ou décourager les parents de leur enfant, au cours de cette collaboration.

Les parents ont le droit d’être informés

Le droit des parents de suivre le travail scolaire et le comportement de leurs enfants est reconnu par le biais de diverses options. Par exemple, le droit de recevoir des informations sur l’état de l’éducation de leurs enfants et le droit de se réunir, individuellement ou en groupe, pour en discuter.

En plus, les parents ont le droit de participer par l’intermédiaire de représentants, qu’ils appartiennent à un club ou à une institution, ou qu’ils soient élus ou nommés dans l’administration des écoles.

En d’autres termes, les parents ont le droit de savoir ce qui est enseigné à l’école, ainsi que les résultats de leur enfant. Il est également évident qu’ils gardent un œil sur les progrès scolaires de leurs enfants.

  • Des réunions s’organisent au début de chaque année pour les parents des élèves nouvellement inscrits avec le directeur de l’école.
  • Des réunions parents-enseignants s’organisent au moins deux fois par an dans les collèges et lycées.
  • Et aussi des informations d’orientation se distribuent régulièrement dans ces écoles.
  • L’obligation de répondre aux demandes de renseignements et aux entretiens des parents.

La présentation des parents dans la vie de l’établissement

Les parents s’impliquent activement dans le fonctionnement de l’école de leur enfant. Ils participent au conseil d’administration de l’école et aux autres organes de décision, par l’intermédiaire des représentants qu’ils ont choisis.

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  • Le point 7: Exiger un certificat médical, pose en pratique des problématiques qui conduisent à des situations irréalistes. Concrètement, un élève qui ne souhaite pas être évalué, ne vient pas au devoir. Il peut exiger un devoir de rattrapage (avec les contraintes d'organisation à mettre en place), puis décider qu'il ne vient pas. Puis exiger un nouveau devoir. Cela pose de sérieux problèmes en terme d'organisation, d'égalité devant l'évaluation mais aussi dans le message qui est fait passé.

  • Bonjour,
    Je viens d’apprendre que mon enfant et ses camarades de classe sont obligés de manger leur goûter au dessus de La poubelle de classe ?!
    C’est mon enfant qui me l’a dit.
    Du coup, je pose la question à sa maîtresse qui me dit d’un ton ironique:
    « Oui, les enfants mangent au-dessus de la corbeille à papier (Selon elle il y a une différence entre poubelle et corbeille en papier?!). C’est pour éviter de devoir nettoyer les miettes après chaque enfant ».
    Je suis choqué par sa réponse mais pas elle. D’autres parents me rejoignent sur le fait que ce ne soit pas hygiénique. Du coup, elle nous annonce que comme cette solution ne nous convient pas. À partir de maintenant les enfants vont manger leur goûter par terre dans la cour...?!
    Nous en avons parlé à la direction de l’établissement qui se positionne derrière le choix de l’institutrice.
    Nous sommes choqués étant donné que nous sommes en pleine pandémie et que de telles pratiques ne choquent personne...

  • les proviseurs ont-ils tout les droits ?
    Car mon fils qui n'a pas passé son bac à cause des rabaissement de la part d'une proviseur.

  • Bonjour,

    L'école (école primaire privée) peut-elle interdire aux enfants bilingues Français/Anglais d'origine Anglaise, de parler anglais entre eux durant la récréation?
    Merci d'avance de votre réponse.

    Christian

  • Bonjour
    Je viens d'apprendre que mon enfant était mis à l'écart des autres enfants pour mangé à la cantine, à ton le droit de maître à l'écart devant c'est camarades est il pas stigmatiser de ce fait ?

  • Bonjour, adméton que l'on dit au prof l'une de ces règles car ils ne les à pas respecté et qu'il ni totalement cette dernière que fait?

  • Bonjour, je me suis faite virer de mon cours après avoir Poser une question « débile » d’après ma professeur! Es normal ? Et elle ne m’a pas accepté à l’heure suivante.

  • mon fils de 7 ans ne veut plus aller à l’école .
    là maitresse le punk de recréation demande au élève de ne pas jouer avec lui .
    demande au élèves de taper des pieds dans la classe pour entendre mon fils .
    dès qu’il pleure elle lui dit que c’est un chiot lui hurle dessus .
    lui hurle dans l’oreille jusqu a que mon fils me dit qu’il a envie de vomir .

    quand je prend rdv avec l’inspectrice académique elle ne croit pas du tout à cette histoire et me dit de changer de classe mon fils .
    que puit je faire ?

  • Bonjour, mon prof nous fait sortir toujours 10 15 min après la sonnerie. Donc je loupe mon bus et le prochain et souvent 1h30 après. A t’il le droit ?

  • Mon professeur a vu qu’un téléphone cellulaire sonnait sur son pupitre qui ne lui apart tenais pas, quand le téléphone a arrêté de sonner elle la pris et est aller voir les vieille notifications. Est-ce que ces illégales pour un professeur de regarder nos vielles notifications dans NOTRE téléphone cellulaire?
    Merci,
    Kéliane

Écrit par
Équipe de BienEnseigner