On apprend bien mieux avec les autres. C’est le message adressé par Sylvain Connac après le confinement. Il insiste sur l’adaptation de la coopération à la crise sanitaire. Il a publié un livre intitulé « la coopération, ça s’apprend ». Son but est de présenter les différentes formes de coopération, du travail en groupe aux conseils coopératifs. Il instaure les piliers la coopération des élèves en classe.
Sylvain Connac est enseignant-chercheur en sciences de l’éducation, et Maître de conférences à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Il est issu du corps des professeurs des écoles et a fait partie de l’équipe pédagogique de l’école coopérative Antoine Balard à Montpellier. Il publie régulièrement des articles de formation ou de recherche dans la plupart des revues pédagogiques.
Professeur des écoles de formation initiale, ayant enseigné au sein d’une école en Éducation Prioritaire développant un projet pédagogique basé sur le multi âge et la coopération (classes uniques).
La coopération à l’école est indispensable pour que les enfants puissent agir avec d’autres et développer des habiletés sociales. Le livre définit d’abord ce qu’est la coopération en la distinguant de la collaboration et de la compétition. De plus, pour instaurer un climat de coopération, il est crucial de développer ces habilités sociales :
Sylvain Connac considère la coopération comme un atout pour réduire les inégalités.
Pour avoir la coopération en classe, Sylvain Connac propose de nombreux exercices et fiches de Co évaluation inspirés des pratiques de classes coopératives de l’élémentaire au lycée. Les enseignants y trouveront également tous les éléments théoriques et pratiques pour se former à la coopération.
Il n’est, bien sûr, d’apprentissage que « personnalisé » : un élève apprend avec ce qu’il sait et ce qu’il est.
Il apprend de manière singulière, en utilisant sa « méthode à lui » ; C’est à dire, l’élève apprend parce qu’il s’engage lui-même dans une activité qui lui permet de progresser… Et c’est précisément pour cela que nous ne pouvons pas laisser fonctionner la personnalisation des apprentissages de manière complètement aléatoire. C’est à l’enseignant de mettre en place des situations et de proposer des outils pour que chacun et chacune puissent travailler et progresser de manière personnalisée et exigeante à la fois.
Mais, comment identifier ce qui convient à chacun sans, pour autant, l’assigner à la reproduction de ce qu’il sait déjà faire ? Comment « personnaliser » sans systématiquement « individualiser » et prendre le risque de faire éclater la classe ? Comment articuler le travail personnel, le travail en petits groupes et le cours collectif dans une pédagogie authentiquement coopérative? Et comment préparer en amont et gérer au quotidien une classe pour y « personnaliser » la pédagogie ?
Voilà quelques questions, parmi bien d’autres, auxquelles Sylvain Connac répond dans cet ouvrage. Il le fait en mettant le lecteur en « situation personnalisée de formation pédagogique ».
Chaque enseignant trouvera donc ici les moyens d’avancer, avec ses collègues, vers des pratiques pédagogiques plus justes et efficaces.
Avec les propositions de Sylvain Connac, l’hétérogénéité de la classe n’est plus un problème insoluble, c’est une formidable ressource.
Les enseignants sont condamnés à vivre avec une injonction paradoxale terrible : celle d’accompagner les élèves dans leurs apprentissages (ce qui est le propre de l’acte d’enseigner) et évaluer leurs acquis, au risque de décourager celles et ceux qui ne parviennent pas à atteindre facilement les exigences scolaires. C’est pour essayer de dépasser ce paradoxe éducatif qu’un collectif de professeurs des écoles, de formateurs et de chercheurs s’est constitué.
Sa raison d’exister était, dès le départ, d’étudier les organisations pédagogiques qui permettaient d’évaluer le travail d’élèves sans prendre le risque de décourager les plus fragiles. Il fallait donc faire le deuil, au moins en partie, de notre culture d’évaluation habituelle, articulant le célèbre triptyque : évaluations diagnostique, formative et sommative.
Rapidement, la coopération entre élèves est apparue comme pertinente pour faciliter cette périlleuse ambition, les logiques « d’évaluation pour apprendre » ont été étudiées, le principe de boucle évaluative a été mis en œuvre et les enseignants se sont lancés dans des dynamiques importantes de changement.
L’hétérogénéité des classes est une réalité qui pose des problématiques d’ordre pédagogiques aux enseignants. En effet, les différences de niveau entre élèves empêchent les enseignants de gérer la classe dans sa globalité. Mais alors, comment gérer cette hétérogénéité ?
La différenciation pédagogique semble être une réponse efficace face à ces problèmes. En d’autres termes, c’est un outil qui permet de faciliter le lien entre l’élève et le savoir. Différencier pousse l’enseignant de réfléchir aux meilleurs dispositifs permettant à l’élève d’apprendre et de progresser. En d’autres termes, la différenciation pédagogique est un outil de lutte contre les inégalités, pour la réussite de tous.
Sylvain Connac présente le tutorat sous la forme suivante :
Un élève, reconnu expert, accepte, pour un temps donné et avec un objectif précis, d’accompagner un de ses camarades afin qu’il devienne autonome dans le domaine du tutorat.
En effet, le tutorat comme levier pour la différenciation pédagogique.
En effet, Sylvain Connac propose différents outils pour développer le tutorat :
CELUI QUI AIDE :
CELUI QUI SE FAIT AIDER :
Sur le plan du comportement, il serait injuste d’exiger la même chose de tous les élèves. Donc, voici des ceintures de comportement de Sylvain Connac :
Blanc
Jaune
Orange
Vert
Bleu
Marron
Sources :
View Comments
Bonjour, je voudrais pouvoir amener de la coopération dans la gestion de la calsse.
Bonjour,
Je souhaiterais savoir si la classe coopérative offre une méthodologie et une pédagogie adaptée aux élèves neuro-atypiques : dys, multi-dys, tda/h, eip ?
Merci