L’une des compétences les plus importantes que chacun peut acquérir est la capacité à travailler efficacement avec les autres. En fait, des articles scientifiques ont montré que la participation à des activités d’équipe augmente la conscience et la compréhension qu’une personne de ses propres croyances, attitudes, valeurs et compétences, ainsi que de celles des autres. Le travail d’équipe a également un impact positif sur l’individu en augmentant sa confiance en soi tout en diminuant ses sentiments d’anxiété. Le travail en équipe est plus facile lorsque vous êtes entouré de personnes qui partagent les mêmes intérêts, croyances et valeurs. Il est encore plus facile lorsque vous avez l’occasion de travailler en groupe en classe ou lors d’activités extrascolaires.
Travailler en groupe en classe peut vous aider à vaincre à votre timidité, à créer des liens d’amitié, à mieux comprendre votre place parmi vos paires et à interagir avec eux de manière plus naturelle, de sorte que cela ressemble moins à une compétition qu’à une occasion pour chacun de donner le meilleur de lui-même.
Ces études scientifiques sont utiles lorsqu’on essaie de comprendre la dynamique et l’efficacité du travail en groupe en classe. Elles mettent notamment en évidence la valeur de la cohésion du groupe. Voici quelques articles scientifiques :
Cet article scientifique essaie de répondre à la problématique suivante : l’apprentissage individuel permet-il de faire progresser les élèves et dans quel cas ce travail atteint-il ses limites ?
Dans la première partie de cet article, l’auteure Céline Garnier a discuté des modalités du travail de groupe avant de décrire une première expérimentation qui permettra de comparer travail individuel et travail de groupe. En plus, cette expérimentation sera suivie de deux autres qui permettront de répondre à la problématique citée auparavant. Elle a analysé ces expérimentations en termes de consolidation et de réinvestissement des connaissances des élèves.
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Selon plusieurs didacticiens et pédagogues, « on apprend mieux à plusieurs que tout seul » ou encore « deux cerveaux valent mieux qu’un seul ». C’est pourquoi cet article scientifique a centré sur l’apprentissage par le travail de groupe et plus particulièrement en maths-sciences. C’est ainsi que l’auteure est parvenue à la problématique suivante : en quoi le travail de groupe peut-il permettre un meilleur apprentissage des matières scientifiques en classe de seconde ?
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Le cadre scolaire, y compris les situations de groupe, peut donner lieu à diverses émotions, mais aussi à des processus constructifs. L’enseignant, en particulier, est chargé de préserver et de soutenir le processus de réflexion des élèves.
Cet article examine les débordements impulsifs, les altérations psychiques et la contamination émotionnelle chez les élèves, les enfants et les adolescents, afin d’illustrer la manière dont les groupes influencent la pensée.
Il explore également comment les débordements impulsifs et les modifications psychiques se produisent malgré les efforts de l’enseignant pour réguler la classe. La tolérance aux débordements impulsifs, l’identification des enjeux et les suggestions pour réguler une classe sont également suggérées.
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Cet article concerne tous ceux qui sont directement impliqués dans la relation éducative scolaire et qui remettent en question l’idée selon laquelle les apprentissages sont directement issus de la confrontation d’un système cognitif isolé (celui de l’élève) et d’un savoir « savant » (exposé par l’enseignant ou construit à partir d’un travail individuel de l’élève).
Dans cette perspective, il poursuit deux objectifs coordonnés. Le premier est de rappeler quels sont les fondements théoriques de pratiques d’enseignement de type socio-constructiviste, et plus précisément d’un dispositif de travail en groupe à l’école.
Le second, plus pragmatique, est de montrer à l’aide d’exemples, attestant d’effets positifs sur la cognition individuelle des participants, comment on peut analyser les médiations cognitivo-langagières accomplies au sein d’un travail en groupe d’élèves d’âge préscolaire ou scolaire et pourquoi on peut considérer que ce sont ces dernières qui jouent un rôle constructeur.
Dans cet article, MEIRIEU explique les raisons pour lesquelles l’enseignant doit adopter cette pédagogie de travail en groupe. Il a défini les objectifs qu’on lui attribue. Et, dans ce domaine, il en distinguer cinq : la finalisation, la socialisation, le monitorat, la confrontation…
Vous trouverez ci-dessous les avantages et les inconvénients du travail en groupe :
« Beaucoup de mains font le travail plus léger. », « Deux têtes valent mieux qu’une. » « Plus on est de fous, plus on rit. »
Ces phrases illustrent comment un groupe peut être plus productif, créatif et motivé qu’une seule personne.
Le travail de groupe en classe peut renforcer les compétences suivantes :
Il aide également les élèves à développer des compétences spécifiques aux efforts de collaboration, en permettant aux élèves de…
Bien que les avantages potentiels du travail de groupe en matière d’apprentissage soient importants, le simple fait de confier un travail de groupe ne garantit pas que ces objectifs seront atteints. En fait, les projets de groupe peuvent — et c’est souvent le cas — se retourner contre eux s’ils ne sont pas conçus, supervisés et évalués de manière à promouvoir un travail d’équipe significatif et une collaboration approfondie.
Les enseignants peuvent souvent confier des problèmes plus complexes et authentiques à des groupes d’étudiants qu’à des individus. Le travail en groupe introduit également plus d’imprévisibilité dans l’enseignement, puisque les groupes peuvent aborder les tâches et résoudre les problèmes de manière nouvelle et intéressante. Cela peut être rafraîchissant pour les instructeurs.
En outre, travail en groupe en classe peut-être utile lorsqu’il y a un nombre limité de sujets de projet viables à répartir entre les étudiants. Enfin, ils peuvent réduire le nombre de produits finaux que les instructeurs doivent noter.
Quels que soient les avantages en termes d’enseignement, les enseignants doivent veiller à n’assigner comme travail de groupe que des tâches qui répondent réellement aux objectifs d’apprentissage du cours et se prêtent à la collaboration.
Les enseignants doivent également être conscients que les projets de groupe peuvent ajouter du travail aux professeurs à différents moments du semestre et introduire leurs propres complexités de notation.
Quiconque a participé à un travail de groupe sait qu’il peut avoir son lot d’inconvénients. Voyons pourquoi.
Lorsque l’on travaille avec d’autres personnes, il est naturel que des désaccords apparaissent en raison de divergences d’opinions. Certains élèves ont du mal à accepter les critiques de leurs camarades et à adhérer à des idées qui ne sont pas les leurs.
Par ailleurs, les élèves calmes ont souvent du mal à exprimer leurs idées dans un groupe et peuvent se sentir mal à l’aise lorsqu’ils travaillent avec des personnes avec lesquelles ils ne parlent pas habituellement. Par conséquent, ils peuvent être considérés comme paresseux, ce qui crée des conflits.
Les recherches montrent que la présence d’un conflit dans un travail de groupe peut avoir un impact négatif sur le plaisir des élèves à suivre ce cours, inhiber leur apprentissage individuel et augmenter leur niveau de stress. En effet, les élèves ont le sentiment que faire des compromis et parvenir à un accord est un processus extrêmement difficile et épuisant. Cela a conduit de nombreux élèves à développer une peur du conflit.
Dans le cadre d’un travail de groupe, vous observerez souvent une grande différence de participation entre les différents membres du groupe. Dans de nombreux projets de groupe, il est fréquent qu’un ou deux étudiants assument la plus grande partie de la charge de travail, tandis que les autres membres font du parasitisme. Cette situation peut être source de conflits et d’amertume entre les différents membres du groupe, surtout si l’étudiant a l’impression que les autres sont récompensés pour leur travail.
Les recherches montrent que ce phénomène est plus évident dans les grands groupes, car les individus ont tendance à rejeter la responsabilité des tâches sur les autres, les notes ne tenant généralement pas compte de la contribution individuelle. Dans d’autres cas, un élève peut se contenter de donner la réponse à ses camarades sans expliquer comment il l’a obtenue. Par conséquent, aucune connaissance ou compréhension réelle n’a été acquise.
Lorsqu’ils travaillent en groupe, il n’est pas rare que les élèves s’éloignent du sujet, surtout si la tâche implique une discussion. Certains élèves peuvent utiliser ce temps pour bavarder, faire d’autres tâches ou flâner. La séance de travail en groupe est alors moins efficace et moins productive.
En tant qu’enseignant, il est difficile de s’assurer que chacun fait la tâche qu’il est censé faire pendant toute la session, et pas seulement lorsque vous vous approchez de leur table pour voir comment ils s’en sortent. Certains enseignants ont l’impression qu’ils doivent microgérer la tâche pour qu’elle soit efficace, ce qui diminue l’intérêt du travail en groupe.
Travailler en équipe peut être extrêmement chronophage pour un étudiant. Non seulement les réunions doivent être programmées en dehors des heures de cours, mais elles doivent aussi être coordonnées avec l’emploi du temps de chacun.
Les chercheurs se sont même demandé si la nature chronophage du travail de groupe rendait cette stratégie inefficace. Par conséquent, de plus en plus de recherches indiquent quand il ne faut pas utiliser le travail de groupe en classe et suggèrent que pour les tâches plus simples, les élèves les accomplissent individuellement.
Tous les élèves n’apprennent pas à la même vitesse. Certains peuvent avoir besoin de plus de temps pour bien comprendre la tâche et traiter les informations qu’on leur enseigne. À l’inverse, certains élèves peuvent saisir la matière très rapidement.
Par conséquent, lorsqu’ils travaillent en groupe, certains élèves sont obligés d’accélérer leur apprentissage au point de ne rien apprendre ou de copier. Par ailleurs, ceux qui travaillent plus vite peuvent en fait aller trop vite, en essayant de passer à la tâche suivante avant que tout le monde ne soit prêt. Cela peut entraîner des conflits, car les élèves peuvent être frustrés par le processus d’apprentissage.
Sources :